n 2018, le vignoble ibérique pourra demander 4 950 hectares de nouvelles plantations vient d’annoncer le ministère de l’Agriculture espagnol. Soit +0,52 %. « Ce qui revient à maintenir le rythme de la campagne précédente » précise un communiqué du gouvernement, qui estime ainsi « conserver l’équilibre entre les deux objectifs du règlement européen 1 308/2013 : réaliser une croissance soutenue de la superficie viticole et éviter les risques d’offres excessives de vin par rapport aux perspectives du marché ».
Deux cibles complément ratées pour les producteurs de l’appellation Cava. Demandant un gel des plantations à 0,1 hectare de 2018 à 2020, la majorité catalane du Conseil régulateur de la dénomination d’origine du Cava n’a pas obtenu gain de cause. Comme les producteurs de Cava des autres bassins viticoles (Valence, Estrémadure, Rioja…), qui demandaient une hausse maximale de 361 hectares (au plafond réglementaire de 1 %).
Coupant la poire en deux, le ministère de l’Agriculture a tranché et fixé croissance à +0,52 %, se calant sur le niveau national. Avec 172,2 hectares à répartir dans la zone d’appellation Cava. Sachant que ces plantations sont elles-mêmes divisées à parts égales entre nouvelles plantations, replantations et conversions de droits de plantation (à 57,4 ha chaque modalité). Alors que certains espéraient déjà la fin de la « guerre du Cava », le syndicat agricole l’Union d’Estrémadure annonce se préparer à porter un recours administratif pour faire tomber le décret du gouvernement, comme le rapporte l’Expansión.
À noter que la Rioja est la seule autre appellation espagnole à bénéficier d’une limitation de son potentiel de plantation. Pour la troisième année consécutive, la Rioja ne pourra planter que 0,1 ha. Mais comme pour les cavas, la limitation n’est valable que pour 2018, et devra être de nouveau débattue dès 2019.