u revoir la bannière Laudun Chusclan Vignerons, bonjour l’ombrelle Maison Sinnae. « Une impérieuse nécessité est apparue pour une marque plus fédératrice de la rive droite gardoise » explique Philippe Pellaton, le président de l’union coopérative rhodanienne. Présentant le nouveau nom ce 11 février, sur le salon Wine Paris, le viticulteur souligne que « l’identifiant Laudun Chusclan Vignerons était faible commercialement. Comme ce sont des appellations, la marque ne peut pas être utilisée sur les vins de pays. Et comme Laudun est dans une démarche de cru, il fallait préparer un avenir où ce ne sera plus aussi facile à utiliser. » Le viticulteur ajoute que la terminologie de vignerons ne reflétait plus l’ensemble des activités de la coopérative, notamment dans le négoce de crus (comme Châteauneuf-du-Pape).
D’où le choix de maison Sinnae. En référence à Cornelia Cinna, la première épouse de l’empereur romain Jules César, qui est célébrée par une mosaïque retrouvée dans un oppidum à Laudun, qui est déclinée sur les bouteilles de la cuvée Villa Sinnae (voir ci-dessous). « C’est simple, deux syllabes et demie, et féminin » résume Philippe Pellaton, qui souligne que « dans le monde du vin, il n’est pas facile de trouver un nom qui ait du sens et qui ne soit pas déjà utilisé… »
La marque ombrelle maison Sinnae doit se déployer ce premier semestre sur toutes les étiquettes de l’union coopérative. Cette nouvelle identité répond également à la forte dynamique commerciale de l’union coopérative (née de la fusion des caves coopératives de Laudun et Chusclan en 2008, puis de l’absorption des caves de Connaux et de Saint-Victor-la-Coste en 2011). En dix ans, l’ensemble a suivi une forte stratégie de conversion du vrac en conditionné. L’union est ainsi passée de 2 millions d’équivalents bouteilles en 2008 à 8 millions en 2018*. Le conditionné représentant désormais la moitié de la production commercialisée (130 000 hectolitres de vin, dont 100 000 hl d’AOC).
* : Pour 5 millions de bouteilles et 3 millions d’équivalents cols en bag-in-box.
Cette mosaïque est désormais exposée au musée archéologique de Nîmes.