n déplacement dans l’Aude ce 4 février, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est rendu dans la matinée à la Maison des Vignerons de Narbonne, pour participer à une réunion de travail avec les professionnels de la filière, avant de rencontrer sur le terrain, à Trèbes et Conques-sur-Orbiel, les viticulteurs sinistrés suite aux inondations du 15 octobre 2018. 1 150 d’entre eux sont concernés. Soulignant la force de la solidarité rurale, le ministre a annoncé que l'État prendrait sa parte et verserait à terme quasiment sept millions d'euros pour aider les sinistrés à reconstruire leurs outils de production (à date, 1 million € a été débloqué).
Didier Guillaume a d'abord tenu à rassurer les vignerons en affirmant qu’il n’était pas question de remettre en cause le système coopératif. Il s’est dit partisan d’une plus grande transparence. Ensuite, dans l’après-midi, au milieu des vignes, au contact des viticulteurs, il a insisté sur la présence de l’État à leurs côtés, en rappelant que le président de la République s’était rendu su place quelques jours après les inondations. Concernant la question des assurances et des franchises, un thème qui a constitué le cœur des débats, le ministre a précisé : « Nous travaillons avec l’Europe à faire évoluer la situation. Je vais me battre pour ça. Je comprends que ça peut paraître long. On est encore dans les discussions avec les assureurs. Ce sera encore très long. Il faut faire un inventaire complet de la situation pour savoir exactement comment l’Etat va pouvoir répondre ». Didier Guillaume a rappelé que l’État a demandé aux assurances de faire un effort comme par exemple supprimer les 10% de franchise.


Au terme de cette visite ministérielle, Jean-Marie Fabre, président de la Fédération de l’Aude des vignerons indépendants a qualifié cette rencontre de positive : « Nous avons la chance d’avoir un ministre engagé et pragmatique qui a apporté des réponses précises aux questions que nous lui avons posées. Nous avons pu échanger avec un ministre à l’écoute. Concernant l’assurance multirisques pour les vignerons, nous lui avons fait part de notre souhait de la faire évoluer, en particulier au niveau de la prise en charge, et de l’adapter au monde actuel. Cela dans le but qu’un plus grand nombre de viticulteurs s’assurent. Didier Guillaume a également été très attentif à notre idée d’ « épargne fiscale en vin » qui s’insère dans le cadre de la fiscalité agricole ».
Aujourd’hui 40 % des viticulteurs sont assurés multirisques. En cas de sinistre, ils ne sont remboursés qu’à hauteur de 30 %.