’est une première en France. La filière viti-vinicole du Val de Loire vient de franchir un nouveau cap dans sa structuration. Elus de l’interprofession et des chambres d’agriculture ont fait un pas les uns vers les autres pour “travailler ensemble”, dans une région où ça ne coule pas forcément de source, dans toutes les zones du vignoble.


“On a une double représentation : celle de la filière viticole et celle des chambres. Mais au final, on travaille pour les mêmes”, a signalé Jean-Martin Dutour, le président d’Interloire, lors d’une conférence de presse dans le cadre du Sival à Angers. D’où la volonté, après quelques réunions courant 2018, de fédérer les deux entités au sein d’un Comité de bassin professionnel sur tout le périmètre de l’interprofession (Pays nantais, Anjou-Saumur, Touraine).
Il existe déjà un Comité de bassin Val de Loire, présidé par le préfet de la région Pays de la Loire. Mais cet espace offre un cadre trop formel pour construire les travaux de la filière. Il ne comprend d’ailleurs que la moitié de représentants viti-vinicoles ; le reste étant constitué de l’administration.
Sous l’œil bienveillant de Jérôme Despey, président du Conseil spécialisé vins de FranceAgriMer et de Jean-Marie Barillère, président du Cniv, la filière viticole ligérienne a signé ce 15 janvier à Angers, l’acte de la constitution de ce nouveau Comité, qui comptera 16 membres, et dont la feuille de route est claire : décliner d’ici 2030 en région le plan filière issu des Etats généraux de l’alimentation.
“Quatre axes ont été choisis”, a précisé Dominique Girault, élu à la chambre du Centre Val de Loire et président de la Fédération des associations viticoles du Loir-et-Cher. Il s’agira pour la filière ligérienne de travailler sur : environnement, santé publique et consommation, création de valeur, social (main d’œuvre, conditions de travail). Concrètement, le plan s'appuira sur un schéma porté par des objectifs et des indicateurs.
La première réunion officielle se tiendra en juin. D’ici là, des groupes de travail ont été constitués. Y a plus qu’à !