n symposium sur la syrah était organisé ce jeudi 17 janvier à Vienne (38). Olivier Yobrégat, ingénieur agronome à l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), y a présenté un point sur les problèmes de dépérissement sur certains clones sélectionnés du cépage.
Au départ au nombre de seize disponibles, sept d'entre eux, trop sensibles, ont été radiés de la liste en 2011, réduisant le nombre à 9. Un an plus tard, en 2012, trois nouvelles sélections non dépérissantes étaient ajoutées (les numéros 1140, 1141 et 1188), portant le nombre à douze clones, toujours disponible actuellement... Mais à nouveau, théoriquement en juillet 2019, cinq clones, classés potentiellement sensibles, vont être à nouveau radiés: les numéros 300, 877, 100, 174, et 525. Abaissant à sept, le nombre disponibles après cette date; il restera donc les numéros 747, 470, 524, 471 ,1141, 1140 et 1188. « C’est donc la dernière année de plantation possible pour ces cinq clones, qui font peu de problèmes mais qui sont quand même susceptibles d’en avoir », commente Olivier Yobrégat, ingénieur agronome IFV.


Parallèlement, à partir du riche réservoir maintenu en collection (622 origines), des travaux de sélection clonale ont été conduits par les Chambres d’agriculture de la Drôme, du Gard et des Pyrénées-Orientales, afin de re-proposer de nouvelles accessions exemptes de ce facteur de dépérissement. Mais il reste encore 2 ans de mesures agronomiques pour les valider. « Si tout va bien, elles devraient être agrées en 2021», explique Olivier Yobrégat. Le nombre de futurs clones entrants n'est pas connu, mais l'objectif reste d'en retenir plusieurs afin qu’ils « étirent » à nouveau la variabilité du matériel disponible.
Pour rappel, le dépérissement de la Syrah a été observé dès 1993 dans l'Hérault. Des tests ADN ont plusieurs années plus tard permis de mettre en évidence un marqueur génétique associé à ce symptôme, qui se trouve sur certaines populations naturelles de Syrah, expliquant cette variabilité intra-variétale.