ariant selon les endroits de moins de 1 % à quasiment 45 %, le taux moyen de ceps improductifs atteint 16,8 % en 2018 sur le vignoble charentais, d’après les dernières observations de l’observatoire des maladies du bois sur son réseau de 27 parcelles*. Ce « taux est composé des ceps morts et absents, des jeunes plants de moins d’un an et des plants gravement atteints d’eutypiose ou d’Esca ou BDA » explique une récente note du Bulletin de Santé du Végétal charentais.
Si les entreplants de trois ans et moins sont également inclus au calcul, le taux de ceps improduction bondit à 19,7 % en moyenne. Soit l’équivalent d’un pied sur cinq ne produisant pas de grappes. Une estimation qui valide la volonté des vignerons et négociants de Cognac de poursuivre le renouvellement de leur vignoble.


Dans le détail, 10 % des pieds de vigne sont morts ou absents. « En moyenne, les remplacements de ceps ne compensent pas la mortalité (les remplacements se faisant souvent par « vagues »), même s’ils augmentent d’année en année avec l’âge des parcelles » souligne le BSV. Pour les maladies du bois, les symptômes d’Esca et de BDA étaient de 6 % en moyenne ce millésime. L’excoriose était visible sur 7 % des ceps étudiés.
* : Représentant la diversité des terroirs viticoles et pratiques culturales charentaises, ces parcelles sont visitées deux fois par an par les experts techniques (au printemps pour les symptômes d’eutypiose et en été pour ceux d’esca et de BDA).