epuis la décision du Conseil d'Etat du 12 janvier 2018, les producteurs de Clairette de Die n'ont plus le droit d'élaborer de la Clairette rosée. Le syndicat avait donc trouvé comme solution de repli de commercialiser cette production en vin effervescent sans indication géographique. Pour ce faire, l'organisation devait au préalable annuler une loi datant de 1957 interdisant aux vignerons de produire des vins mousseux autres que la clairette et le crémant à l'intérieur de l'aire d'appellation. Un article de loi abrogeant celle-ci avait donc été glissé dans le projet de Loi Egalim, actuellement en préparation par le gouvernement.


Le Conseil constitutionnel en a finalement décidé autrement : dans son rendu du 25 octobre 2018, il invalide certains articles de la loi Alimentation et notamment l'amendement des producteurs de Clairette de Die. « Nous étions pendus à cette décision...C'est une nouvelle déconvenue et une déception », commente Marie Lafargue, directrice du syndicat.
Les opérateurs ne peuvent pas non plus commercialiser leurs vins en IGP Méditerranée, étant exclus de la zone géographique de production. Ces derniers restent donc dans l'impasse. Un stock de bouteilles équivalent à 5000 hl de "Clairette rosée", issues des millésimes 2016 et 2017, attendent toujours dans les chais.