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Du 5 au 28 septembre, Millésimes tiendra sa sixième foire aux vins. Le site resserre son offre à 140 références cette année (contre 200 en 2017 pour un chiffre d’affaires de 800 000 euros HT), opérant au passage une montée en gamme avec une sélection stricte et quelques exclusivités comme le puligny-montrachet 2015 du Domaine Ramonet ou des nouveautés comme le pomerol de Château La Cabanne. Car, c’est dans le haut de gamme que Millesimes cherche à se placer, fort de ses 500 euros de panier moyen durant la vente d’automne. Le site a d’ailleurs raboté légèrement son offre à moins de 15 euros à 15 % du total du catalogue contre 20 % l’an dernier. Cette orientation tient notamment au profil des acheteurs du site : 90 % hommes, ayant en majorité plus de 50/55 ans. « Nous voulons qu’ils comprennent que l’on trouve des offres compétitives sur notre site sans à aller en magasin et faire la queue » souligne Aubert Baugé, directeur général de Millésimes. Pour cela, il faut que l’offre soit « cohérente, que l’on titille la grande distribution. C’est pour cela que nous dénichons des exclusivités mais aussi des grands Bordeaux ».
Au-delà de l’offre, l’objectif du site est de consolider, faire vivre et développer la communauté de sa clientèle. Ce projet passe par la création de rencontres particulières. Pour la première fois, cette année, Millésimes accueillera ses meilleurs clients lors d’un évènement où une trentaine de vins de sa sélection Foire aux vins sera présentée. Ces chanceux pourront passer commande avec quelques jours d’avances. Pour compléter, Millésimes reçoit les clients qui le souhaitent à Paris pour leur faire déguster les vins avant achat. Enfin, le site veut mettre en avant ses vignerons en les faisant participer à ses futures présentations presse de foire aux vins. Cette année, pour la première fois, c’est l’ancien journaliste et désormais vigneron en biodynamique Patrick Chêne qui défendait ses cuvées.
1200 références avec la « patte » Wine and Co
Avec un chiffre d’affaires annuel annoncé à 15 millions d’euros et 4 millions de visiteurs uniques par mois, le site Wine and Co mise sur la richesse de l’offre pour attirer sa clientèle et les consommateurs en quête de bonnes affaires (panier moyen 300 euros pour une clientèle à 70 % masculine). La foire aux vins 2018 présente 1200 références avec des offres jusqu’à -60 % et des prix allant de 5 euros à 290 euros. « La Foire aux vins représente pour le site un moment important. Nous réalisons un chiffre d’affaires équivalent au double d’un mois normal » souligne Bernard Le Marois, directeur général de Wine and Co. Pour écouler cette offre, le site se donne du temps avec une foire aux vins qui dure du 30 août au 7 octobre. Etant sur le web, la rupture de stock n’est pas possible, ce qui est un avantage concurrentiel des sites web par rapport à la grande distribution. Les références sont seulement retirées au fur et à mesure de leur destruction. Les sites web peuvent donc se permettre des petits volumes sur certaines références.
Pour aboutir à la sélection, Wine and Co réunit un comité de sélection maison et retient en moyenne un vin sur quinze présentés. « Notre objectif est d’avoir une patte Wine and Co. Certains vins ne sont pas retenus mais cela n’a pas forcément à voir avec la qualité intrinsèque du produit » commente Bernard Le Marois. La sélection a de quoi attirer un public plutôt large : la moitié de l’offre se situe entre 6 euros et 20 euros et propose des classiques (Château Olivier Rouge en Pessac-Léognan 2011, Château La Dominique, Saint-Emilion Grand Cru en 2012…). C’est une des clés de la « patte » Wine and Co, l’autre est dans la prescription et la présentation du produit. « Nous mettons de belles photos des bouteilles, une description technique, des commentaires des guides et magazines, la description du domaine, et l’émotion ressentie par l’équipe lors de la dégustation du vin » précise Bernard Le Marois. Parfois, le site va même jusqu’à tourner une vidéo sur le domaine. De quoi accompagner la vente, sécuriser l’achat et fédérer la communauté des clients. « Nous avons deux pics de fréquentation les 24 décembre et les 31 décembre à 19 h » glisse Bernard Le Marois. Et ce n'est pas parce qu’il manque du vin sur les tables en fête mais pour savoir que raconter sur les bouteilles qui viennent de sortir la pénombre de la cave.
Netvin met en avant l’art d’être caviste
Propriété d’Axa Millésimes, Netvin mise tout sur son savoir-faire en matière de relation et prescription client, acquis à travers ses trois magasins parisiens sous l’enseigne Vins Guy Jeunemaître. Le site propose ainsi un service de Chatbot grâce auquel Juliette Bienvenu, responsable E-Commerce et Jean-Rémy Lacaille, directeur répondent en direct à la clientèle. Pour sa deuxième Foire aux vins, l’enseigne développe son offre à 189 références, contre 109 l’année dernière. « Nous avons fait rentrer l’Alsace, la Corse, le Champagne. La sélection accentue également la présence des Bordeaux », ces derniers étant les inévitables de l’opération automnales.
Pour Netvin qui commercialise annuellement 1200 références, la Foire aux vins vise surtout un objectif : l’acquisition de notoriété. « Notre première Foire aux vins, qui s’est tenue l’an dernier, nous a permis de construire et de fidéliser notre clientèle. Nous sommes passés d’un taux de recommande de 0.6 à plus de 2 » se satisfait Juliette Bienvenu. Les visiteurs sont à 20 % de Parisiens, ont de plus de 35 ans, et sont en majorité masculine. La clientèle féminine est néanmoins en augmentation atteignant plus d’un tiers des visiteurs. Ils achètent pour 250 euros par mois en moyenne. Ce profil de client, on le sait, est sensible à la naturalité et cherche des vins entre 10 et 15 %. Cette attente se retrouve dans la sélection de la FAV de Netvin qui se tiendra du 5 septembre au 18 octobre. La sélection bio représente un tiers de l’offre dont la moitié est à moins de 15 euros. 9 références sont nôtres ou sans sulfites ajoutés et 5 vins sont labellisés vegan. Les prix vont de 3.9 euros à 180 euros. Et Jean-Rémy Lacaille d’expliquer : « Notre sélection fait la synthèse entre des références de niche et du généraliste. Nous savons que ces produits plaisent car ils fonctionnent bien en magasin. Une de nos ambitions est de faire découvrir nos coups de cœur à nos clients et de leurs transmettre ».
