Appel à projets

La permaculture testée dans les vignes méditerranéennes

e projet « Vignes en transition » a été sélectionné par le ministère de la transition écologique dans le cadre d'un appel à projets « d'initiative citoyenne » sur les thèmes de l'énergie, de l'économie circulaire et de la biodiversité, intitulé « Mon projet pour la planète ». Le jury l'a même sélectionné parmi les 30 projets « coup-de-cœur » désignés à partir de 420 dossiers éligibles.

« Notre projet vise à expérimenter la permaculture en viticulture, en d'autres termes élaborer un écosystème autour de la vigne : il faut l'envisager non plus comme une culture spécialisée mais en polyculture », explique Pierre-Yves Petit, formateur dans le domaine de la permaculture. Ce dernier est appuyé dans son entreprise par une équipe pluridisciplinaire : viticulteurs, chercheurs, formateurs, associations œuvrant pour la biodiversité cultivée...

Vers la constitution d'ateliers d'auto-construction de matériels viticoles

S'il obtient le financement, les essais seront mis en place dans l'Hérault, au domaine Cazalis, qui comprend 9 ha de vignes conduites en bio. Plusieurs techniques seront testées, visant à améliorer la structure des sols, la biodiversité, lutter contre la sécheresse, ou la pollution : semis de céréales ou d'engrais verts, enherbement, implantation d'arbres fruitiers, pâturage... « En France, des expérimentations sur ces alternatives sont menées la plupart du temps séparément et ne font pas l'objet d'un travail de synthèse et d'articulation des trouvailles. L'un des enjeux du projet sera donc de croiser ces alternatives afin de faire émerger une méthodologie holistique efficiente au service des vignerons », explique-t-il.

De nouveaux outils (semoir en semis direct, moissonneuse étroite, rolofaca) seront parallèlement mis au point, grâce à des ateliers d'auto-construction. Ce projet sera basé sur le principe de la recherche participative, avec la constitution future d'un réseau de « Vigneron-ne-s en transition » pour échanger leurs savoirs-faire.

La mise en place du projet devrait durer 2 ans. Mais sa poursuite reste conditionnée à l'adhésion d'un nombre suffisant de votes des citoyens... La période de votes est actuellement en cours et se terminera le 11 mai 2018.