Les positions prises dans un marché en pleine ébullition ne sont pas forcément définitives. Le succès des rosés de Provence est réel. Mais il reste fragile, car récent » pose Jacques-Olivier Pesme, le directeur du centre d’expertise Wine and Spirits Academy du groupe scolaire Kedge. Ce 23 février, l’expert en stratégie animait une journée d’ateliers et de réflexion sur la façon de « pérenniser le leadership des Vins de Provence Rosés en 2030 » sur le campus de Kedge à Toulon. Ayant réuni une quarantaine de représentants du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP), de syndicats viticoles, de chambres d’Agriculture, de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Var et du cluster Provence Rosé, cette première réunion de travail a posé un cadre de réflexion fédérateur.
« Le marché du rosé attire les convoitises. On n’en est qu’au début de l’histoire » souligne Jacques-Olivier Pesme, pour qui il y a peu de risque à dire que la consommation de ce segment va s’accroître, l’enjeu étant de savoir dans quel pas de temps. « Pour répondre à la montée en régime, il y a besoin de compétences » annonce le directeur de la Wine and Spirits Academy


À construire, cette plateforme de formation et de recherche doit répondre à des besoins grandissants en viticulture, en œnologie, en commercialisation et en œnotourisme. Un tel outil pouvant à la fois structurer la filière provençale, tout en la positionnant en référence mondiale des rosés. En la matière, « la Provence a réussi un beau coup avec la création du Centre du Rosé qui est devenu le pôle mondial de recherche en la matière » salue Jacques-Olivier Pesme.
Une deuxième réunion de travail est désormais prévue pour poursuivre cette réflexion de structuration de la filière des rosés provençaux. Une réflexion sur l’association des paysages de Provence avec des pratiques respectueuses de l’environnement étant à l’ordre du jour. Comme le maintien d’une innovation dans les produits (couleur, packaging…) et leurs instants de consommation (désaisonnalisation…).