’après les dernières données de l’IWSR, la consommation chinoise de vins effervescents s’élevait à 144 000 hectolitres en 2016, contre 14 millions hl de vins tranquilles. « En d’autres mots, les bulles pèsent pour l’équivalent de 1 % du marché chinois, alors que cette part avoisine 10 % dans la plupart des autres marchés » souligne le dernier rapport de Wine Intelligence, le premier sur la place des vins pétillants en Chine. « La majorité des consommateurs chinois doit encore découvrir les champagnes, cavas et proseccos » analyse l’étude, qui voit dans cette méconnaissance la forte connexion existant entre la consommation des vins pétillants et les occasions exceptionnelles.
Tenant du stéréotype social, l’association entre célébration et vins pétillants est validée par les prix des bulles. Mais l’arrivée de nouveaux produits, beaucoup moins chers, sur de nouveaux réseaux de distribution, notamment le web, pourrait changer la donne. Wine Intelligence rapporte ainsi que les ventes de vins effervescents non-champenois devraient exploser grâce à leurs faibles prix, bien plus accessibles pour les jeunes citadins.


« Il devrait y avoir un bel avenir pour le vin effervescent en Chine. Surtout parce qu’il répond à la demande de la jeune génération d’en finir avec la culture du cul sec, ou ganbei » explique Chuan Zhou, directeur de recherche à Wine Intelligence. Pour l’expert, il ne reste qu’« un message crucial à faire passer : le vin pétillant peut être bu dans des occasions informelles, comme la rencontre d’amis. »