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L’INAO à un tournant en 2018
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Moins d'argent, plus de liberté
L’INAO à un tournant en 2018

L’INAO veut revoir le financement professionnel après la maigre récolte 2017 qui va lui coûter cher. Le président du conseil permanent de l’institut souhaite, quant à lui, faire souffler le vent de l’innovation sur les appellations.
Par Bertrand Collard Le 15 janvier 2018
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L’INAO à un tournant en 2018
«

 C’est une difficulté qu’une part importante de notre financement dépende des quantités produites, déplore Marie Guittard, directrice de l’Institut. Il nous faut un dispositif plus stable car 90 % de nos dépenses sont des frais de personnel. Il est nécessaire de reconsidérer la contribution des filières et des signes de qualité au financement de l’institut. »

Vers un droit à l'hectare ?

A l’avenir l’INAO prélèvera-t-il un droit à l’hectare ou à l’exploitation, en plus du droit à l’hecto ? Rien n’est décidé, mais le chantier est ouvert et il doit aboutir pour la prochaine loi de finances.

Marie Guittard assure que toutes les filières seront consultées pour arriver à un compromis à présenter au gouvernement.

Autre chantier, moins terre à terre celui-là. C’est Jean-Louis Piton, viticulteur dans le Lubéron et président du conseil permanent de l’INAO depuis un an, qui veut l’ouvrir. « L’esprit d’innovation doit avoir sa place dans les signes de qualité », a-t-il déclaré lors de ses vœux à la presse le 12 janvier.

Cet esprit doit profiter aux viticulteurs singuliers et aux appellations. Jean-Louis Piton a distingué ces deux cas de figure.

Séparer le bon grain de l'ivraie

« Il nous arrive, par erreur, de ne pas savoir garder des viticulteurs dont les vins ont un style gustatif différent de la moyenne, a-t-il reconnu sans vouloir citer de cas précis. Nous faisons peu d’erreurs, mais lorsque c'est le cas, elles font un bruit énorme. Pendant des mois, on ne parle que de ça. C’est très préjudiciable. Il faut que l’on trouve le moyen de trier le bon grain de l’ivraie : ceux qui innovent, des suceurs de roues. On va ouvrir un chantier là-dessus. »

S’agissant des appellations, il a mentionné l’exemple des Bordelais qui veulent avoir le droit d’expérimenter de nouveaux cépages au sein des appellations. Pour Jean-Louis Piton, ce sujet doit aboutir. « Je veux de la fraîcheur, je l’encourage. Le changement doit être un état d’esprit au sein de signes de qualité. »

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Tous les commentaires (10)
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craoux Le 23 janvier 2018 à 17:29:51
Je crois qu'il n'y a pas à s'émouvoir que l'INAO propose, voire encourage le "changement" au sein des fameux signes de "qualité" (quel terme inapproprié ! ... "qualité" ici n'a aucun rapport avec une quelconque perception organoleptique "positive" mais, en l'occurrence, ne fait ici que renvoyer à la conformité, que l'on souhaite la plus vertueuse, à des conditions imposées par un cahier des charges). Les signes d'identification européens AOP (et IGP) n'ont pas vocation à figer les pratiques. Ils sont avant tout conçus comme les outils de la protection juridique que la réglementation UE garantit aux produits concernés. Les décrets AOC viticoles français - et leurs "us et coutumes" auxquels on nous demandait encore de croire en décembre 2011 ! - ont été transposés (exercice formel contraint) dans leur version AOP acceptable par la Commission. Désormais, il y a des possibilités de faire évoluer les anciennes dispositions AOC, parfois plombantes. Le discours de JL Piton prend en compte, j'imagine, cette (relative) latitude d'évolution permise par l'AOP (et l'IGP). Ouf !
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craoux Le 23 janvier 2018 à 16:46:14
... j'apporte une correction > programme national 2014-2018 et non 2008-2013.
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craoux Le 23 janvier 2018 à 12:32:25
Faut arrêter de mélanger tout chers Franck 26 et Philippe-Bordeaux ! Je ne suis pas un défenseur loin s'en faut des "signes de qualité" (dans le contexte de leur gestion actuel - ils n'ont de "qualité", bien trop souvent, que le nom) ! Mais que l'INAO s'interroge sur les modalités actuelles de son financement n'a rien de "cynique" ... et vous, les producteurs d'AOP et d'IGP, vous ne pouvez qu'être contraints et forcés de rester SOLIDAIRES de votre Gardien du Temple. Cet outil né en 1935 vous assure a minima visibilité en rayon et protection juridique (l'UE avec). Alors, quand bien même il vous en coûte au portefeuille, et merde .. c'est NORMAL, n'oubliez pas que vos intérêts privés sont défendus par cet outil dont une partie du budget est à la charge du contribuable ! Quant à évacuer la question des nuisances (dont la pollution des nappes) avec ce couplet un poil misérabiliste, comprenne qui voudra ou pourra Franck 26 ! Question : est-ce que le grand public sait que le Programme d'action national 2008/2013 prévoit encore et toujours de financer la "restructuration du vignoble" à hauteur de 100, 545 Mio€/an ? .. sans compter les 90 Mio€/an dédiés à l'aide aux investissement sans qu'on ait fixé un critère lié à la "capacité d'autofinancement" ... c'est délirant mais on aide de grosses entreprises qui n'en ont pas besoin !). Alors, oui, la récolte 2017 fut petite mais ... ça va ! J'observe que le vignoble est toujours plus "restructuré" (bigre, on en est arrivé à primer le palissage, et même la préparation pour l'irrigation des vignes ... on va où là ?) ... n'est-ce pas une belle valorisation du patrimoine que possède la filière, non ? J'ai beau chercher, moi, je n'ai pas d'aide.
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Franck 26 Le 22 janvier 2018 à 17:39:31
Bonjour, il est vrai que nous, les vignerons, n'avons pas de soucis financiers!!! surtout quand les récoltes sont petites voir inexistantes. Les douanes, la MSA, les services des impôts, etc elles aussi vont-elles nous demander l'aumône? Peut-être que cette petite récolte va enfin ouvrir les yeux de ceux qui pensent que la viticulture n’amène que des nuisances.
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Philippe-Bordeaux Le 16 janvier 2018 à 13:12:46
Gelé à 90%, je trouve cynique cet article sur les misères de l'INAO. Il paraît que la solution pour le vigneron c'est l'assurance... l'INAO n'a qu'à s'assurer ! Et si on me répond que c'est ridicule, je vous rassure, je suis d'accord. Quoi que... Je m'étonne qu'on ne trouve pas ridicule de voir comme le Graal l'assurance des vignerons. L'assurance est UNE des solutions. Les 2 autres, à privilégier, sont la possibilité d'avoir une réserve stockée... et la possibilité de tenir des prix rémunérateurs. L'INAO imagine probablement que ce n'est pas son problème... pourtant quel intérêt de cotiser pour une Appellation d'Origine si on n'en tire aucune valorisation ? Souvenez vous : "Ayant perdu de vue notre objectif nous redoublâmes d'effort" L'objectif de l'INAO n'est pas SON financement... revenons sur l'objectif pour trouver des solutions sérieuses...
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Centaurs Le 15 janvier 2018 à 17:37:43
1) C'est fou que l'on pense à augmenter les contributions alors qu'il faudrait réduire les dépenses, Il faut imaginer une autre assiette que celle liée a des éléments pouvant fluctuer, une assiette large avec un taux réduit. 2) il est assez paradoxal d'imaginer que " le gardien du temple" soit innovant. Il est la pour être conservateur, donc l'innovation c'est pas sa flûte de champagne. On devrait se poser la question de l'utilité pour la mise en Marché des signes de qualité. Voila qui serait innovant!
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VignerondeRions Le 15 janvier 2018 à 14:36:29
ouppss, il faut lire: " une réaction de MA part concernant l'INAO" A Romano, j'entends votre mécontentement, mais l'INAO est géré par des "fonctionnaires" sous la gouvernance de la production (des élus des producteurs) et un contrôle de l'Etat. Quand je vois nos représentants, leurs préoccupations, c'est tout à fait normal que ce soit l'ensemble de la filière qui trinque. Chaque bassin de production s'inquiète de voir son voisin progresser et donc s'oppose à lui et a ses choix, quel travail d'équipe pouvons nous en attendre, et les représentant de l'état ne font pas leur taf qui est de fixer des objectifs dans l'intérêt du Pays, donc de la très très grande majorité des producteurs et de toute la filière. Pas de Pierre, de Paul ou de Jacques qui ne pensent qu'à conserver leurs petits avantages, chapelles ou autres. Par exemple les règles de vie de nos interpro date de l'après guerre (1945...), peut être que nous pourrions envisager de travailler autrement en 2020, non je vous rassure ce n'est pas au programme.
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Baccus Le 15 janvier 2018 à 14:22:28
Il est clair que l'Inao paye ses erreurs passées...(espérons que cela leur inspire maintenant d'être plus près du viticulteur...) Il est clair aussi que le viticulteur n'a plus de trésorerie... certaines mauvaises strategies l' ont ruiné. Il serait intéressant que le viticulteur puisse stocker au minimum 50% de réserve de vin supplémentaire ceci afin de pouvoir prévenir d'eventuels problemes climatiques... au lieu d'être obligé d'engraisser les compagnies d'assurance qui ne remboursent que partiellement et pas suffisamment les sinistrés... Il est grand temps de changer positivement les choses... J'ai foi en cet organisme qui je rappelle à été créé par des viticulteurs pour des viticulteurs...La balle est dans leur camp... qu'ils arrêtent enfin de scier la branche ou ils sont assis...
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Romano Le 15 janvier 2018 à 11:10:45
Vous vous foutez de la gueule de qui là? Ça fait 15ans que je suis Sommelier et que j'évolue dans le monde du Vin, quasiment tous les vignerons avec qui je travaille (qui sont devenus aussi des amis pour la plupart) sont sortis des appellations à cause de vos dégustations et analyses totalement stupides et des plus commerciales (il ne faut pas se mentir aujourd'hui pour avoir l'appellation il faut acheter de la machine à vendanger et des produits de merdes à mettre sur les vignes et dans les sols histoire d'être sûr d'avoir un goût aseptisé et standardisé et surtout de faire marcher les boîtes qui les vendent!). Les vrais vignerons, des gens soucieux de leur terroir et des techniques utilisées pour accompagner leur vignoble en étant propre avec leur terre et en adéquation avec la planète sont presque tous en Vin de France, vous avez tellement bien fait votre boulot que tout le monde s'en fout des appellations par ce qu'on a réussi à communiquer avec les clients (amateurs, degustateurs) en leur expliquant que vous vous plantiez complètement dans vos choix... et que Vin de Pays ou Vin de France n'enlevait rien à la grandeur des jus produits, que c'était seulement par dépit qu'il fallait quitter les appellations. Et aujourd'hui vous venez chialer que vous n'avez plus une thune, mais pour quel boulot voulez vous cet argent? Vous savez vraiment ce qu'endure tous les vignerons qui perdent 20%, 30%, 40%... 90% de leur récolte ces dernières années? Vous savez comme il faut garder le moral quand c'est votre deuxième millésime et que vous n'avez rien à vendre, qu'il vous faut acheter du raisin (si vous arrivez à trouver quelquechose de correct) pour faire du négoce ou même faire de la bière en attendant le prochain millésime en espérant ne pas avoir d'autre catastrophe climatique (merci Trump de ton soutien à la cause du réchauffement climatique...!), comme il faut garder la tête haute et avoir les épaules pour ne pas laisser tomber, malgré le fait que l'on ne sait pas comment nourrir sa famille, heureusement il y a l'entraide, celle de deux qui ne se tire pas dans les pattes, ceux qui bossent dur et bien, des restaurateurs et cavistes passionnés et amis. Vous me direz: "ces cons de vignerons qui n'ont que 2/3ha ou 10ha, ils ont qu'à produire plus et faire pisser la vigne pour vendre des jus de merde et ça passera... et en plus vous avez le culot de venir les taxer un peu plus pour un boulot que vous ne faite pas correctement? Vous êtes vraiment trop fort. C'était une belle idée l'INAO, mais vos "petites erreurs" comme vous le dite si bien, de ces dernières années et bien vous allez les payer et vous demmerder comme des grands. Vous n'aviez qu'à soutenir les personnes qui faisait du qualitatif au dépend de leur confort, par passion plutôt que de refuser les appellations à ces braves gens qui bossent extrêmement dur pour sortir ces jolis vins pleins d'énergie (pas parfait c'est sûr, mais qui l'est parfait? Sûrement pas vous). À bon entendeur...
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VignerondeRions Le 15 janvier 2018 à 09:30:44
Mon cher collègue, peut être avez vous lu une réaction de la part concernant l INAO au fil de ce forum et prédisant son extinction, faute de savoir évoluer, s adapter. Redécouvrir que l'on vis de volume de vin est une excellente chose, je milite pour que les organismes interprofessionnel, et de filière reste au contact de la production. Si nous avions mis en place des réserves climatiques il y a plus de 20 ans comme notre petit syndicat de Cadillac le demandait nous aurions moins de problèmes aujourd'hui. À tout les niveaux, nous n avons jamais pu faire entendre raison aux ingénieurs de l organisme, qui craignaient je ne sais quelle dérive. À force d immobilisme un jour là nature nous rattrape. Alors j espère que vous réussirez dans votre entreprise de modernisation, mais nous n avons plus les moyens d attendre 20 ans, en espérant que le bon sens, notion quelque peu desuette finisse par reprendre sa place. Courage. Ne lâchez rien.
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