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Nos lecteurs promoteurs des IGP, mais consommateurs de Crémants
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Vins effervescents
Nos lecteurs promoteurs des IGP, mais consommateurs de Crémants

Clivante, l’autorisation de production de quatre IGP mousseux divise le vignoble. Une majorité y voit un intérêt pour se diversifier, mais les tenants des crémants expriment leurs inquiétudes.
Par Alexandre Abellan Le 09 janvier 2018
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aru in extremis pour le millésime 2017, le décret autorisant la production de quatre vins mousseux à Indication Géographique Protégée (IGP) suscite les passions autant que les divisions. Immédiatement attaqués par les Crémants, les IGP Comté Tolosan, Coteaux de l'Ain, Pays d'Oc et Vins des Allobroges sont pourtant soutenues par une base viticole forte. Sur les 205 lecteurs ayant participé au dernier sondage Vitisphere sur le sujet, 61 % se disent intéressés par cette nouvelle production. Un tiers de ces pro-IGP envisagent une revendication dès le millésime 2017, le reste préférant attendre au moins 2018 pour se lancer. Ce qui leur donne le temps de préparer leur outil de production, réfléchir à la commercialisation et voir la tournure de la procédure judiciaire ouverte devant le Conseil d'État.

Minoritaires, 14 % des sondés appuient l'action de la Fédération Nationale des Producteurs et Élaborateurs de Crémant. Pour eux, ces quatre IGP mousseuses représentent une concurrence menaçant les fines bulles françaises. Cette même proportion de lecteurs juge également qu'il n'y a pas de place pour tout le monde. Ces anti-IGP effervescents expliquent qu'il y a un risque de nivellement des prix (21 %), et critiquent l'approche unilatérale des IGP (17 %) avec des modalités de production trop massives (12 %).

Tirer une balle dans le pied

Cette approche monopolistique reste rejetée par la majorité des sondés. 50 % des lecteurs de Vitisphere ne comprennent pas cette troisième attaque des Crémants, estimant que ce protectionnisme reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Les pro-IGP appellent donc de leurs voeux une diversification des bulles françaises (36 %), une libéralisation du secteur (27 %) et une valorisation par l'IGP plus que par les VSIG (23 %).

En contre-point, 25 % des sondés semblent estimer qu'il est déjà trop tard pour créer une entrée de gamme française compétitive. Face à la solide implantation des Cavas espagnols et Proseccos italiens, la concurrence s'annonce rude dans tous les cas.

Tchin à l'AOC

Mais au-delà de ce débat fratricide, les sondés se retrouvent sans distinction pour trinquer à la nouvelle année. Pour les fêtes, seulement 13 % ont débouché des bulles étrangères, préférant à 35 % les crémants et à 31 % les champagnes. 21 % optent cependant pour un Roche Mazet (le pays d'Oc de Castel).

Pour poursuivre le débat autour d'une coupe, rendez-vous les 18 et 19 juin prochains lors du salon Bulles Expo, au Parc floral (Paris).

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Tous les commentaires (2)
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Olivier Le 10 janvier 2018 à 12:06:19
Norbert, vous avez absolument raison. Et il faudrait rajouter à votre point de vue une notion parfois oubliée, à savoir: comment peut-on même imaginer qu'il y ait le moindre lien entre un produit élaboré selon la méthode traditionnelle à partir d'un cépage donné et un autre, revendiquant la même IGP à partir d'un produit élaboré selon la cuve close depuis un autre cépage parfois jugé inadapté à la production de vins effervescents dans des régions les plus septentrionales. Il faut rester sérieux et choisir son camp. Le protectionnisme n'est pas le débat, le débat est ailleurs. Il est dans la lisibilité de l'offre du consommateur et le positionnement même de l'IGP. Choisir c'est renoncer!
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Norbert Le 09 janvier 2018 à 13:42:36
En fait, ce débat est biaisé, car la question est mal posée. Le vrai problème est celui de la défense de la notion même d'IGP, un nom de produit qui repose sur une tradition et une réputation. En indiquant que beaucoup de producteurs vont s'y mettre, à faire des IGP mousseux, ou attendent encore un peu, on voit bien qu'il n'y a aucune tradition établie. Comme le Conseil d'Etat l'a bien précisé, personne n'empêche des producteurs de faire du mousseux, mais ils ne peuvent pas créer une IGP de toute pièce. Ils pourraient très bien passer par des marques, histoire d'établir une notoriété. Il est vraiment dommage que l'INAO ne défende plus les principes de base...
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