our lutter contre le gel de printemps, les vignerons de Montlouis, en Touraine, ont pris les grands moyens en avril dernier. Les 33 viticulteurs ont décidé de faire appel à des hélicoptères. Sept engins ont ainsi survolé le vignoble tôt le matin du 20 avril 2017 pour tenter de réchauffer l'air au-dessus des vignes. Résultat : au sol, des gains de température de 0,5 à 1,2 °C ont été observés. C’est assez faible mais suffisant, a priori, pour éviter les dégâts dans les conditions observées ce matin-là, à savoir -3°C et surtout une faible hygrométrie. L’hélicoptère a par ailleurs une action sur le degré d’hygrométrie, entraînant une aspiration de l’humidité.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette méthode n'est pas la plus coûteuse, loin de là : elle coûte 200 euros/ha pour le passage de l’hélicoptère et 80 euros/ha quand il est décidé une mise en alerte de l’équipe. Ce sont les viticulteurs eux-mêmes qui décident ou non du passage de l’hélicoptère, prenant ainsi l’entière responsabilité de commettre une erreur de jugement.
Cette méthode n’est pas moins écologique que d’autres. L’hélicoptère a une dépense en carburant similaire à celle d’une tour anti-gel. L’hélicoptère apparaît donc comme un moyen plutôt intéressant pour protéger le vignoble contre le gel. Reste un frein : il ne peut décoller qu’une demi-heure avant le lever du jour (les vols de nuits sont soumis à une réglementation plus stricte et donc sont plus coûteux). De quoi limiter son efficacité.