e 20 avril, à 6h29, sept hélicoptères ont décollé pour survoler les vignes de Montlouis et les protéger contre le gel. C’est le premier vol de protection depuis que les 34 vignerons de l’appellation Montlouis ont décidé de faire appel à l’hélicoptère pour lutter contre le gel. Résultat : au sol, on observe des gains de température de 0,5 à 1,2 °. C’est assez faible mais suffisant, a priori, pour éviter les dégâts dans les conditions observées ce matin, à savoir -3° et surtout une faible hygrométrie. L’hélicoptère a par ailleurs une action sur le degré d’hygrométrie, entraînant une aspiration de l’humidité. « C’est très net, on voit la brume s’élever » décrit Guillaume Lapaque, directeur de la Fédération d’Indre-et-Loire.
Cette méthode de protection a été choisie par les 33 vignerons de l’appellation Montlouis car elle est la moins chère. Elle coûte 200 euros/ha pour le passage de l’hélicoptère et 80 euros/ha quand il est décidé une mise en alerte de l’équipe. Ceux sont les viticulteurs eux-mêmes qui décident ou non du passage de l’hélicoptère, prenant ainsi l’entière responsabilité de commettre une erreur de jugement. Cette méthode n’est pas moins écologique que d’autres. L’hélicoptère a une dépense en carburant similaire à celle d’une tour anti-gel. L’hélicoptère apparaît donc comme un moyen plutôt intéressant pour protéger le vignoble contre le gel. Reste un frein : il ne peut décoller qu’une demi-heure avant le lever du jour (les vols de nuits sont soumis à une réglementation plus stricte et donc sont plus coûteux). De quoi limiter son efficacité.