Les services de l’État ont réagi très rapidement », souligne Guillaume Lapaque, directeur de la FAV37. Le 3 mai, les représentants professionnels de la production ont rencontré les services de la préfecture. S’ils n’ont pas obtenu de réponses immédiates à toutes les demandes présentées, l’écoute des services préfectoraux ainsi que les décisions prises ont néanmoins rassuré.
La première mesure concerne l’accompagnement au chômage partiel. L’État va verser une allocation d’activité partielle de 7,74 € par heure chômée, exonérée des cotisations salariales et patronales.
Comme souvent dans ces cas de dégâts climatiques, des mesures concernant les charges sociales patronales et salariales ont été demandées. L’étalement des paiements a été octroyé mais il n’y a pas eu de réponses précises sur la prise en charge du coût de ce report par l’État ainsi que sur un éventuel allégement de ces charges. En effet, il faut pour cela faire appel au fonds d’allégement des charges sociales de la MSA qui compte 60 millions d’euros pour toute l’agriculture. Il y a donc une situation très cynique de confrontation entre toutes les filières de production pour y accéder. « L’année dernière, il a été débloqué pour les éleveurs laitiers qui touchaient moins de 4 000 euros/an », précise Guillaume Lapaque, qui dit s’attendre à « des clopinettes ».
Les représentants des viticulteurs sont, par ailleurs, revenus sur un sujet qu’ils avaient déjà abordé en 2013 sans trouver de réponse positive ; celui de la fiscalité des stocks. L’idée serait de supprimer leur imposition et d’effectuer le prélèvement fiscal au moment de leur mise en vente. Ceci pour alléger les actifs liés au stock et favoriser ainsi le stockage. « C’est notre meilleure assurance climatique », affirme Guillaume Lapaque. Les stocks limitent les pertes de marché, ce qu’aucune assurance n’a le pouvoir de faire.
En outre, les conseils départemental et régional vont plancher sur le développement de système antigel afin de protéger plus efficacement le vignoble. Ils comptent accompagner davantage l’achat de ce type de matériel. Un projet qui prendra certainement du temps, sachant qu’il est question d’aller chercher des fonds européens pour le financer.
Enfin, les primes d’assurance pourront être reportées en 2017, comme le prévoit la loi. La taxe sur le foncier non bâti sera dégrevée. Les banques ont, quant à elles, indiqué que les exploitations touchées par les dégâts pourraient bénéficier d’une année blanche. « Avant le gel, la trésorerie de 20 % des exploitations était considérée comme critique. La situation bancaire est tout à fait différente de celle de 1991 où les exploitations avaient les moyens de passer une année sans récolte », souligne Guillaume Lapaque. Les prochaines années s’annoncent difficiles pour le vignoble de la région.
Faire face
En Indre-et-Loire, premières mesures d’accompagnement contre le gel
La Fédération des associations viticoles d’Indre-et-Loire a obtenu un plan d’aide pour accompagner les viticulteurs touchés par le gel.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 11 mai 2016

Les services de l'Etat de l'Indre-et-Loire sont les premiers à réagir à la vague de gel qui a touché le vignoble fin avril. - crédit photo : DR
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Avant le gel, la trésorerie de 20 % des exploitations était considérée comme critique
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