Montlouis, c’est décidé. En cas de gel, une dizaine d’hélicoptères brasseront l’air au-dessus des vignes. Une solution spectaculaire. Le 7 avril au petit matin, deux hélicoptères ont donc survolé deux secteurs pour tester le balisage par GPS, l’altitude de vol, la taille des îlots de vignes, le fonctionnement des sondes de température, dans les vignes et à bord de l’hélico. « L’effet de l’hélico sur la remontée en température au sol est flagrant », constate un vigneron. Les appareils ont volé entre 13 et 20 m d’altitude. « 34 vignerons sur 45 sont partants, précise Damien Délecheneau. L’objectif est de préserver du gel 300 ha, soit les trois quarts du vignoble ».
L’hélico protège les vignes sur le même principe qu’une tour éolienne. « Il peut être mis en œuvre rapidement. Il ne nécessite pas d’investissements lourds comme les tours ou l’aspersion. Il coûte 1 300 € l’heure de vol pour 30 ha, soit 200 €/ha par gel », explique Damien Délecheneau, président de l’ODG de Montlouis. Cette année le débourrement a commencé avec dix jours d’avance. Les vignerons ne veulent pas revivre la même situation qu’en 2016 où le gel d’avril a amputé la récolte de 75 %.