a campagne a démarré sur les chapeaux de roue pour l’IGP Méditerranée. Rien de surprenant. Avec une production en recul d’au moins 25% cette année, les metteurs en marché se sont précipités pour se couvrir. Au 30 novembre, le volume des transactions s’élève à 154 000 hl alors que l’an dernier, à la même époque, seuls 54 000 hl avaient été échangés. La hausse est ainsi de 200%, un record ! « La demande reste très soutenue alors que la production est en recul. La campagne est très dynamique. L’essentiel des vins sont vendus ou réservés. Il reste très peu de disponibilités », affirme le courtier Philippe Martin, à Vaqueyras. Gilles Giordano, président de la cave de Rognes, confirme cet emballement du marché : « Je n’avais encore jamais connu ça. Tout est allé très vite. Nous n’avons produit que 4200 hl d’IGP Méditerranée rosé contre 5000 hl en année normale. Tout est vendu. Nous avons des appels d’acheteurs que je ne connaissais même pas. On aurait pu vendre trois fois ces vins ».
Sans surprise, les cours s’enflamment : la hausse est continue depuis le démarrage de la campagne. Alors qu’au départ, le rosé se négociait entre 75 et 80€/hl, la première semaine de décembre il s’est envolé à 112 €/hl. En moyenne, la valeur des transactions s’oriente à la hausse de 17 % par rapport à l’année dernière. A noter également, que 20 % des volumes ont été vendus à des prix de plus de 105 euros/hl.
« Ces chiffres démontrent la valorisation de la dénomination sur les marchés. L’IGP Méditerranée a aujourd’hui rencontré une complète légitimité en rosé tant auprès des producteurs que des consommateurs » se satisfait Jean-Claude Pellegrin, président d’InterVins Sud Est par voie de communiqué.