ur les sept premiers mois de la campagne 2016-2017, les neuf vins IGP du Sud-Est ont contractualisé 330 900 hectolitres de vrac. Soit un repli de 3 % par rapport à la période août 2015-février 2016 selon l’interprofession InterVins Sud-Est. Ce repli est cependant circonscrit aux rouges et blancs (respectivement -4 et 3 %), qui ne pèsent que pour 30 % des échanges. Représentant l’essentiel des contrats, les rosés affichent une hausse 7 % de leurs échanges, à 236 300 hl. À 86 €/hl, leur cours accuse un repli de 3 % par rapport à la précédente campagne. Avec 187 300 hl contractualisés à 86 €/hl en moyenne, l’IGP Méditerranée affiche une hausse de 12 % de ses volumes pour une baisse de 3 % de sa valorisation.
« L’objectif en début de campagne était de ne pas tomber en dessous de 85 €/hl. C’est atteint » se réjouit Marie de Monte, la directrice d’InterVins Sud-Est. « Depuis deux à trois ans, les IGP du Sud-Est se consolident, avec des sorties de chai en croissance à deux chiffres » ajoute-t-elle, confiante.
La campagne 2016-2017 ne s’était pourtant pas entamée sous les meilleurs auspices, avec un démarrage particulièrement lent, en conséquence d’une météo estivale défavorable à la consommation de rosés. Les premières transactions significatives ont ainsi eu lieu en décembre, avec un mois de retard, débouchant sur un mois de février bien plus actif qu’à l’accoutumée. « Il n’y a pas de tensions actuellement, la production avait anticipé la demande » précise Marie de Monte.
À noter que les stocks de vins étaient en baisse au 31 juillet 2016. Il est désormais revenu à un niveau « normal » de 50 % de la récolte, après l’importante récolte de 2015. En 2016, les IGP du Sud-Est annoncent une production dans la moyenne, de l’ordre de 1,25 million d’hectolitres (dont 600 000 hl de l’IGP Méditerranée). Très étendu le vignoble de ces neuf IGP permet de lisser les aléas climatiques.
Fin 2016, le Conseil d’Etat a validé le cahier des charges des vins effervescents de l’IGP Méditerranée. « Les opérateurs étaient en attente, ce sera un excellent complément de gamme ! La France a toutes les capacités pour porter des produits concurrençant les bulles étrangères, comme les cavas et proseccos » promet Marie de Monte. Tout l’enjeu est de savoir quel sera le niveau de production de cette IGP. Premières réponses aux vendanges 2018.