menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / La biotisation diminue fortement la taille des nécroses
La biotisation diminue fortement la taille des nécroses
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Maladies du bois
La biotisation diminue fortement la taille des nécroses

Des essais conduits en pépinières sur plants de vigne montrent une très bonne efficacité potentielle de l'oomycète P Oligandrum contre l'esca-BDA, en diminuant la taille des nécroses.
Par Juliette Cassagnes Le 13 décembre 2017
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La biotisation diminue fortement la taille des nécroses
L

'UMR Save de l'Inra Bordeaux-Aquitaine travaille depuis plusieurs années, en partenariat avec Biovitis et les pépinières Mercier, sur un oocmycète comme moyen de lutte contre les champignons pathogènes responsables de l'esca-BDA, notamment P. chlamydospora  (Pch) et N. parvum (Np). Ce micro-organisme agit en activant le système de défense de la plante, par une colonisation de ses racines. Une bactérie, P. agglomerans, a également testée, agissant comme antagoniste direct sur les champignons.

Une nécrose réduite de moitié

Dans le cadre du projet Biotivigne conduit avec les pépinières Mercier, leur action a été évaluée sur de jeunes plants greffés-soudés, en 2015 et 2016. Les chercheurs confirment la très bonne efficacité de l'oomycète P oligandrum sur les deux pathogènes. Sept mois après l'inoculation des plants, les relevés montrent une action importante contre Np, avec une réduction de la taille de la nécrose de plus de la moitié (64% en 2015 et 52% en 2016) par rapport aux plants témoins infectés non traités.

Contre Pch, l'efficacité est également « très bonne » : la nécrose a été réduite d'environ 39 % sur les deux années, traduisant également une bonne régularité dans le temps. Ces résultats confirment qu'il y a bien une action importante et à distance de l'oomycète par stimulation des défenses de la vigne, celui-ci étant appliqué au sol, donc sans contact direct avec les champignons.

P oligandrum efficace avec les deux porte-greffes

Les chercheurs ont aussi évalué l'efficacité d'une bactérie, P. agglomerans, seule contre le pathogène Np et en association avec P Oligandrum. Tout en restant efficace, ses résultats sont plutôt moins bons. L'association des deux micro-organismes ne présente donc pas d'intérêt dans ce cas, car elle ne permet pas de gain d'efficacité. D'autres souches vont être testées pour tenter de trouver une combinaison « gagnante ».

Le programme s'est aussi attaché à mesurer l'effet du porte-greffe sur l'efficacité de P Oligandrum. En 2016, deux d'entre eux ont été testés, le 101-14 et le SO4, et les plants traités avec l'oomycète. Selon le champignon pathogène, les résultats divergent : pour Pch, l'efficacité de l'agent est supérieure avec le SO4, avec une taille de nécrose réduite de 52%, contre 40% avec le 101-14. A l'inverse, la nécrose liée à Np est plus fortement réduite sur le porte greffe 101-14, de 52%, contre 41% pour le SO4. « P Oligandrum garde une bonne efficacité quel que soit le porte-greffe. Il ne décroche pas et fonctionne bien sur les deux en colonisant les racines et en activant les défenses de la plante », commente Jonathan Gerbore, directeur R&D chez Biovitis.

Pour les deux années à venir, les chercheurs vont essayer d'évaluer l’impact de la colonisation par cet agent de biotisation sur la microflore globale, dite « non-cible », des plants de vigne. En d'autres termes, vérifier d'éventuels effets non intentionnels sur les greffons et les racines qui pourraient être provoqués par l'oomycète.

Des essais terrain en cours

Des essais en plein champ, sans inoculation artificielle des pathogènes, sont par ailleurs en cours pour tester son effet sur de jeunes plantations saines et sur des vignes plus âgées déjà malades. Les premières conclusions pourront être tirées « d'ici 3 ans ».

L'idée pour Biovitis,  in fine, est de pouvoir obtenir l'AMM d'un premier produit de biocontrôle à base de ce micro-organisme. Son rôle serait de protéger préventivement les nouvelles plantations, mais aussi les jeunes vignes saines en « entretien de fond », et enfin les parcelles déjà touchées par l'esca afin d'en freiner la dynamique de développement. « C'est un produit d'avenir et prometteur vis-à-vis des maladies du bois, pour plusieurs raisons : son niveau d'efficacité, sa reproductibilité d'une année sur l'autre, sa facilité d'utilisation, son mode d'action. Il est capable de se développer dans différents types de sol ou systèmes racinaires  », explique Jonathan Gerbore. Ce produit sera aussi probablement développé pour d'autres cultures que la vigne.  

De son côté, les pépinières Mercier devraient proposer à terme la commercialisation des plants biotisés. 

Pour avoir les résultats complets, c'est par ici.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé