’année dernière, la société Bio-Cork a obtenu l’autorisation de commercialiser des robinets de bib « actifs », capables de protéger les vins de l’oxydation. A l'intérieur de ces robinets, son gérant, Marc Bonneau, a placé une petite capsule en plastique. Celle-ci contient des sulfites qui se diffusent progressivement dans le vin en traversant une membrane. Marc Bonneau a profité du Sitevi pour présenter plusieurs prototypes à la presse. Il ne lui reste plus qu'à convaincre des fabricants.
Puis, dans un objectif de réduction des sulfites, Jean-Michel Salmon a expliqué les tests qu’il a réalisés à l'INRA de Pech Rouge sur des robinets actifs contenant des levures sèches inactivées (LSI). « A 20 g/hl, ces levures sont capables de consommer 1 mg par heure et par litre d’O2 dissous » a-t-il expliqué lors d’une conférence organisée sur le Sitevi. Au bout de 8 mois, des vins conditionnés dans des bib de 3 litres pourvus de robinets actifs ne renfermaient qu’au maximum 0,2 mg/l d’O2 dissous, quand les vins témoins en contenaient jusqu’à 1,2 mg/l. « Nous avons également remarqué que les vins protégés étaient moins orangés, et à la dégustation ils n’avaient pas évolué ».
Désormais, l’INRA et Bio-Cork vont travailler avec SudVinBio. « Pendant deux ans nous allons essayer d’adapter cette technologie aux capsules à vis, pour protéger les vins conditionnés en bouteilles. Nous démarrons les essais en tout début d’année, d’abord en laboratoire, puis en cave et chez des conditionneurs » a détaillé Valérie Pladeau. L’idée est de fixer une pastille active, renfermant les levures inactivées, sur le joint des capsules. Les chercheurs s’intéressent également aux écorces de levures.