ancée en mars 2014, la révision de la réglementation européenne sur l’agriculture biologique est en passe d’aboutir cette fin novembre. Constitué des représentants des gouvernements européens et de membres de la Commission Européenne, le Comité Spécial Agriculture du Conseil Européen vient de trouver un compromis ce 20 novembre, qui doit être voté aujourd’hui par la Commission Agriculture du Parlement Européen.
Parmi les principaux points de ce nouveau cahier des charges communautaires, la question du contrôle annuel était une ligne rouge pour le vignoble français. Le compromis politique garantit « un système de contrôle robuste avec le maintien d'une inspection physique par an et par opérateur » annonce un communiqué du ministère de l’Agriculture. L’administration ayant défendu cette position, elle précise également l’ouverture de la « possibilité d'espacer ces contrôles jusqu'à au plus 24 mois pour des opérateurs ayant démontré leur bonne application de la réglementation pendant trois années consécutives ». Ce nouveau réglement doit désormais rentrer en application en 2021.


« En soit ça ne change pas grand-chose. La réglementation bio n’est pas plus laxiste ou plus restrictive. Elle évolue en fait très peu » souligne Richard Doughty, le président de France Vin Bio. Cette pesanteur n’est d’ailleurs pas pour lui déplaire quand il s’agit de l’évolution des doses de cuivre, mais elle le gêne quand il s’agit de la révision du règlement de vinification. « Il y a un retard d’intégration des produits, qui doivent d’abord être validés en conventionnel. Par exemple, la patatine qui n’est pas encore autorisée pour les vins bio » regrette le vigneron du Bergerac.