Vers de la grappe

Les chauves-souris, potentielles auxiliaires de la viticulture ?

illes Sentenac (IFV Beaune) et Adrien Rusch (Inra Bordeaux) ont présenté, lors de la 11ème conférence de l'AFPP sur les ravageurs en octobre dernier, les résultats d'une étude sur les populations de chauves-souris et leur activité « insectivore », conduite sur 10 parcelles en Côte d'Or entre 2013 et 2015.

Les premiers résultats obtenus semblent indiquer « un possible rôle des communautés de chiroptères dans la régulation naturelle des tordeuses de la vigne ».

Leur analyses ont en effet montré une relation significative négative entre l’activité de capture d’insectes des chauves-souris et le nombre de papillons d’eudémis et de cochylis piégés. « Ces premiers résultats prometteurs font actuellement l’objet de travaux complémentaires pour confirmer le rôle fonctionnel des chiroptères en tant que prédateurs des tordeuses de la grappe », concluent les deux chercheurs.

Leurs travaux montrent, par ailleurs, que certaines « variables paysagères », comme la proportion d’habitats semi-naturels (friches, prairies, haies, forêts, etc) ou la proportion de forêt, à différentes échelles spatiales, ont un effet significatif positif sur le nombre d'espèces et l’activité insectivore des chauves-souris.