ortant d'un été de mutisme, la direction du négociant Raphaël Michel annonce, dans un communiqué, avoir obtenu du Tribunal de Commerce de Montpellier « la protection de la justice commerciale et l'ouverture d'une procédure de sauvegarde à son bénéfice ». Reconnaissant « la difficulté de ses partenaires financiers à trouver une solution rapide » à ses difficultés d’approvisionnement, l’autoproclamé « leader français du vin en vrac » balaie cependant tout lien de cause à effet avec l’ouverture d’une enquête préliminaire pour fraudes aux AOC (qui pourraient s’élever à 300 000 hectolitres d’AOC des côtes-du-Rhône).


Il ne serait donc pas question de la défiance des apporteurs de vins auprès du négociant, mais des « conséquences engendrées par les faibles volumes des vendanges 2017, qui accusent une baisse d'environ 30 % » précise un communiqué, qui développe : « ce niveau historiquement bas occasionne, par ricochet, une inévitable hausse des prix due à la raréfaction des volumes, qui oblige aujourd'hui l'entreprise à agir pour empêcher toute conséquence préjudiciable sur sa trésorerie ».
Contactés, les services de Raphaël Michel martèlent que les difficultés de trésorerie sont liées aux avances faites précocément pour couvrir son approvisionnement, et non à un effet de crédibilité suite aux accusations de fraudes. Si l'état des stocks reste confidentiel, la dette du négociant s'éléverait à 20 millions d'euros.
Devant anticiper tout risque de cessation de paiements, la procédure de sauvegarde est sous le contrôle de deux administrateurs judiciaires.