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Le premier champagne certifié sans résidus de pesticides
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Contre-étiquette
Le premier champagne certifié sans résidus de pesticides

La maison Henri Giraud revendique l’absence de résidus phytosanitaires dans ses vins. Une approche qui se veut rassurante pour le consommateur, et apaisante pour la filière.
Par Alexandre Abellan Le 13 octobre 2017
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Le premier champagne certifié sans résidus de pesticides
A

lors que les analyses de résidus phytos se généralisent pour accompagner le moindre bon de commande de vins, les champagnes Henri Giraud marquent le coup en annonçant sur leurs contre-étiquettes un vin avec « zéro résidu de pesticide ». Cette annonce se base sur deux ans d’analyses par un laboratoire accrédité COFRAC. Sur 189 molécules contrôlées, seulement deux traces de matières actives ont été mesurées au-dessus du seuil de détection. « Il s’agit de quelques microgrammes de deux anti-botrytis que l’on n’utilise pas » précise Claude Giraud, le PDG de la maison Henri Giraud (Aÿ).

Affirmant ne se plier à aucune obligation de transparence, le propriétaire champenois précise ne pas être « sur la défensive. C’est une façon de sortir des tranchées. Toutes ces discussions sur les pesticides polluent le plaisir et stressent aussi bien les professionnels que les consommateurs. Les gens ont besoin de retrouver des espaces de confiance dans des produits bons et sains. » Un discours rappelant celui de la coopérative de Buzet, s’appuyant sur le logo « 0 % de pesticides » du guide Vin et Santé.

Balancier

N’utilisant plus de désherbants et d’insecticides dans son vignoble, Claude Giraud concède que la maîtrise du mildiou n’est « pas simple en Champagne, qui est à la limite septentrionale de la vigne ». Si la propriété essaie deux parcelles en bio, elle revendique l’usage de la chimie : « la question n’est pas d’avoir des produits synthétiques, mais de savoir comment on s’en sert » évacue Claude Giraud. Ce qui le pousse à ne pas relever les appels au non-usage de pesticides Cancérigènes Mutagènes et Reprotoxiques : « c’est une mécanique de balancier, on est allé très haut dans le sens de la productivité, il ne faut pas aller trop haut dans l’autre sens ».

Tout juste dégorgée, la cuvée sera commercialisée à partir de janvier, avec des contre-étiquettes en français ou anglais. Présentée sur sa cuvée entrée de gamme, Esprit Nature, ce message sera décliné sur toute la gamme. Mais Claude Giraud se réserve possibilité de retirer ce message à l’avenir.
 

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