Il a fallu faire un effort sur les dernières cuves, car on savait que la tendance n’était pas bonne, explique François Faget, viticulteur à Condom qui vend en vrac l’essentiel des 5 000 à 6 000 hl qu’il produit par an. On a baissé un peu le tarif du 2016, mais on ne l’a pas soldé. J’ai vendu mes plus belles cuves de côtes-de-gascogne 90 €/hl. Et les blancs de moins belle qualité, en vin de France entre 50 et 60 €//hl. »
Selon les chiffres de l’IVSO, l’interprofession des vins du Sud-Ouest, le prix moyen de campagne s’est établi à 82 €/hl pour le côtes-de-gascogne blanc sec. Le volume échangé s’élève à 222 000 hl, en hausse de 20 % grâce à la forte récolte 2016.
Pour Henri Feret, courtier à Grézillac, qui représente 25 vignerons du Gers, le millésime 2016 a souffert d’être peu expressif. « On vend facilement les vins aromatiques de Gascogne, observe-t-il. Mais on a du mal à vendre les vins sans défauts, mais neutres. Ceux-là souffrent de la concurrence des vins d’Espagne. »
Mais la donne change. Le Gers a peu souffert du gel. Le millésime 2017 se présente mieux que le 2016. « Les cartes sont redistribuées, observe François Faget. Déjà, on nous dit que nos amis espagnols ont remonté leurs tarifs ».