L’idée est bien de produire des plants 100 % alsaciens, explique Gilles Neusch directeur du Civa, l’interprofession des vins d’Alsace. Nous sommes dans une région indemne de flavescence dorée, en zone protégée. Nous voulons limiter les risques d’introduction de la maladie. »
Dans ce but, le Civa va créer un verger de vignes mères de porte-greffes. L’interprofession va passer un accord avec quelques viticulteurs afin qu’ils plantent de telles vignes. Elle financera l’achat des plants contre un engagement de remboursement, après leur entrée en production.


Il s’agit d’installer, dès l'an prochain, 3 ha de SO4 et 1 ha de 3309, les deux porte-greffes les plus utilisés en Alsace. Les viticulteurs devront palisser les porte-greffes sur table ou verticalement. L'interprofession leur achètera les bois et les revendra aux pépiniéristes, à des prix négociés entre les deux parties.
« Nous ferons l'interface avec FranceAgriMer pour la traçabilité, l'étiquetage et les tests sanitaires », ajoute Arthur Froelhy, chargé du projet à l'interprofession.
Ce verger s’ajoutera à celui qu’exploitent déjà quelques pépiniéristes locaux pour leurs propres besoins. Il fournira des informations sur la productivité des porte-greffes sous le climat alsacien. En cas de succès, le Civa l’agrandira. Mais l’objectif de la région n’est pas parvenir à l’autonomie totale en porte-greffes, seulement dans les deux variétés les plus utilisées.