oursuivant sa lutte contre le dépérissement du vignoble et après avoir passé de nombreuses années à diffuser sa technique de taille douce, la Sicavac s’attaque à un second problème technique : le matériel génétique. Elle annonce le lancement en 2017 de Ceps Sicavac, qui propose à la fois des plants issus de sélection massale et des plants greffés issus de quatre clones de sauvignon. Ces greffons sont obtenus selon une charte de bonne pratique en pépinière visant à assurer une qualité optimale. « Comme pour faire des grands vins, réaliser une greffe de haute qualité nécessite du soin » indique François Dal, technicien de la Sicavac. Et c’est à un ensemble de pratiques que les quatre pépiniéristes partenaires (pépinière Gibault, pépinière Hébinger, pépinière Mercier et pépinière Sauger) se sont engagés. A l’instar de la stratification, étape au cours de laquelle se forme le cale autour de la soudure. « Cette étape fait l’objet d’un contrôle journalier pour ajuster la température et l’humidité » explique François Dal, qui compare cette étape à celle de la fermentation du vin.
Le résultat est un plant qui durera longtemps, du moins c’est ce qu'affirme Ceps Sicavac. Les sélections massales, baptisées Ceps Sicavac Excellence, sont « composées de 134 lignées issues de la première sélection. Ces 134 lignées ont été identifiées comme caractéristiques du cépage, ayant une productivité moyenne, des grappes peu à moyennement compactes, peu à moyennement sensibles à la coulure, peu sensibles au botrytis ». Les sélections massales appelées, Ceps Sicavac typicité, sont « composées de 194 lignées issues de la première sélection. Ces 194 lignées ont été identifiées comme caractéristiques du cépage, ayant une productivité moyenne à forte, des grappes moyennement compactes à compactes, peu sensibles à la coulure, moyennement sensibles au botrytis ».
La qualité promise justifie un coût plus élevé, avec un prix à 2,30 euros par plants. « L’objectif de production en première année est de 30 000 clones et de 100 000 yeux de massale » indique Benoît Roumet, directeur de l’interprofession des vins du Centre qui explique que cette nouvelle activité de la Sicavac vise « à répondre à l’attente des producteurs en matière de diversité génétique. Trois ou quatre clones plantés dans un seul terroir, c’est très dangereux ».