doptée ce 2 juin par la quinzième assemblée générale de l’OIV, réunie en Bulgarie (à Sofia), la résolution VITI 539-2017 pose « les lignes directrices officielles en vue de la reconnaissance des collections de vigne à l'échelle internationale ». Proposée par le groupe d’experts « Ressources génétiques et sélection de la vigne », cette résolution fixe une norme internationale pour reconnaître les collections ampélographiques.
Concrètement, il s’agit d’une liste de critères harmonisés pour analyser la pérennité et la richesse des collections. Ces points de contrôle vont d’exigences de base, comme l’implantation sur un site favorable à la viticulture (et « présentant un minimum de risques liés aux catastrophes et dangers naturels et provoqués par l’homme »), à des requêtes plus pointues, comme le géoréférencement des lieux d’origine de chaque accession (avec des dispenses de traçabilité pour les collections anciennes). Les cépages doivent évidemment être caractérisés par des descripteurs ampélographiques et une empreinte génétique (tout en étant exempte de viroses, etc.). En termes de quantités, l’OIV fixe comme plancher à une collection un minimum de vingt accessions, avec au moins trois exemplaires par cépage.
« C'est une avancée pour la préservation, la sauvegarde et la reconnaissance des collections de vigne. Et donc du patrimoine viticole mondial » estime le professeur en ampélographie Jean-Michel Boursiquot (Montpellier SupAgro). Ce processus de reconnaissance par l’OIV des collections va permettre de créer une « liste des variétés et des collections de vignes disponible sur le site Web de l’Organisation » précise la résolution. Cet inventaire mondial des conservatoires étant une première étape avant d’envisager des échanges de ressources génétiques entre les pays