doptée ce 6 juin, à Sofia (Bulgarie), lors de l’assemblée générale de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), la résolution éco 568-2017 fixe le seuil minimal d’exigences pour qu’une formation puisse octroyer un diplôme de sommellerie. Complétant la résolution prise en novembre 2014 par l’OIV pour définir le métier, « il y a désormais un cadre juridique complet pour revendiquer le titre de sommelier dans le monde » se réjouit Philippe Faure-Brac, le président de l’Union De la Sommellerie Française (UDSF). Cette résolution est ainsi l'aboutissement d’une démarche lancée il y a dix ans par l’Association de Sommellerie Internationale (l’ASI, membre observateur de l’OIV) et s'inscrit dans la lignée de la protection de la profession d’œnologue, prise en exemple.
Donnant les grandes lignes du programme pédagogique (théorique et pratique) d’une formation de sommellerie, la résolution OIV offre surtout un niveau plancher au volume horaire de formation* : 600 heures a minima. Une durée se voulant suffisamment contraignante tout en étant réalisable.
« Nous en sommes au même point que les œnologues, il n’appartient qu’à nous de réagir et faire le ménage. En cas d’abus notable, on peut opposer la résolution qui a force de loi » annonce Philippe Faure-Brac. Ajoutant qu’« en France, on est gâté. On sait ce qu’est un sommelier grâce aux formations de BTS sommellerie, au prix de Meilleur Ouvrier de France… Mais dans certains pays, un sommelier n’est guère plus qu’un synonyme de serveur… »
À noter que ce cadre international donne une nouvelle légitimité aux certifications de labellisation proposées par l’ASI, qui valide les acquis de professionnels en fonction.
* : Il s’agit de formations de niveau postsecondaire non supérieur (de niveau 4 selon la classification UNESCO) ou une certification professionnelle de niveau comparable.
Quand il s’agit de définir le métier du sommelier, Philippe Faure-Brac souligne la nécessité de ne pas être restrictif. Pour lui, « le sommelier doit non seulement servir le vin, gérer une cave et être l’ambassadeur de vignobles de qualité, mais aussi être interface avec le consommateur, apportant une analyse des tendances et goûts des consommateurs à la filière ». Il s’agissait d’ailleurs du sujet de la conférence qu’il animait à Vinexpo ce dimanche 18 juin, « restaurateurs et vignerons, le sommelier est votre atout incontournable ».