C’est un jour historique, celui de la disparition de la Fédération des Caves Vinicoles d’Aquitaine au profit de Coop de France Nouvelle Aquitaine » reconnaît Stéphane Héraud, le président de la FCVA, réunie ce 30 mai à Beychac-et-Caillau pour la dernière fois. Également adoptée par les assemblées générales successives de Coop de France Aquitaine, Coop de France Poitou-Charentes, la naissance de Coop de France Nouvelle Aquitaine est désormais rétroactive au premier janvier 2017.
Cette intégration du syndicat spécialisé dans le vin a été préparée dès 2016, avec sa transformation en section viticole de Coop de France APLC (pour Aquitaine Poitou Charentes Limousin), la structure de portage créée à l’automne 2015. Présidente de cet outil transitoire, l’agricultrice charentaise Yvette Thomas annonce son objectif d’« aller chercher la meilleure valeur ajoutée à nos adhérents. Et veiller à sa distribution équitable ». Tout en rassurant une nouvelle fois les membres de l’ancienne FCVA : « nous n’allons pas nous substituer à vos travaux, mais les amplifier et les compléter ».
Lancées il y a trois ans, les négociations de fusion entre les quatre structures coopératives ont été accélérées par la loi de réforme territoriale. Coop de France Nouvelle-Aquitaine siège actuellement à Pessac, mais un projet immobilier dans le quartier bordelais de Bacalan est envisagé, afin de regrouper les équipes de la FCVA (actuellement basées à la Cité Mondiale). Les autres sites de Limoges et Poitiers seraient maintenus.
Se pose également la question de l’harmonisation des cotisations, qui sont actuellement proportionnelles aux volumes pour la FCVA, mais qui dépendent du chiffre d’affaires pour Coop de France.
La FCVA regroupait 55 caves et union de coopératives, du Bordelais, des Charentes et du Sud-Ouest. Soit 5 000 vignerons apporteurs avec un potentiel de production de 40 000 hectares de vigne et 2 millions d’hectolitres de vin.
Coop de France Nouvelle Aquitaine réunit 279 coopératives pour 63 000 adhérents, avec un chiffre d’affaires de 11,2 milliards d’euros. Dont 7 % liés à l’activité vins et spiritueux.