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Apprenez (enfin) le fonctionnement de la place de Bordeaux
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Antique atavisme
Apprenez (enfin) le fonctionnement de la place de Bordeaux

À l’occasion d’un séminaire des Masters au Wine dans les grands crus classés en 1855, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la place de Bordeaux sans oser le demander.
Par Alexandre Abellan Le 18 mars 2017
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Apprenez (enfin) le fonctionnement de la place de Bordeaux
«

 Au final, la place de Bordeaux permet d’équilibrer production et mise en marché. Afin que l’ensemble soit capable de vendre tous les millésimes » résume Noël Richard, le directeur export du négoce Borie-Manoux. Accueillant ce 14 mars le vingtième séminaire bordelais des étudiants en première année du Master of Wine au château Batailley* (grand cru classé en 1855 de Pauillac), il explique les fondations de la place de Bordeaux à un auditoire aussi curieux des forces du système girondin, que surpris par ses spécificités. Inchangées depuis des générations.

Revenant aux bases du modèle, Noël Richard divise le réseau de mise en vente des grands crus classés et associés en trois composantes complémentaires. Ce triumvirat part du propriétaire, dont le « but est de produire les meilleurs vins possible, de les promouvoir et d’en consolider l’image », puis passe par le courtier, intermédiaire « dont le travail est d’informer que le château souhaite vendre des caisses et organise l’accord », et arrive sur le négociant, dont le sacerdoce est de « vendre les vins en France et dans le monde entier ».

Le travail du négociant : dire oui

Tripartite, « ce jeu peut être sans pitié » prévient Noël Richard. « Normalement, le négociant ne peut pas refuser une offre… Ou son nom sera mis sur liste noire ! Mon travail, c’est simplement de dire oui ! » La marge de liberté du négociant consiste finalement à choisir la façon de vendre les vins alloués, soit immédiatement en sollicitant son réseau de distributeurs et revendeurs, soit en les stockant pour jouer la spéculation.

Une approche qui a suscité de nombreuses interrogations parmi les élèves de première année du Master of Wine, qui sont revenus à plusieurs reprises sur l’apparente inanité du recours aux courtiers, courroie de transmission à la commission fixe de 2 %, quelle que soit la nature ou l’origine de la transaction. « Il n’y a aucune loi qui impose le recours aux courtiers, c’est une question d’héritage » a essayé de justifier Noël RIchard. « Bordeaux est un village. Si vous ne respectez pas le système, tout le monde le sait en un jour » ajoute-t-il en dernier recours, n'arrivant pas à convaincre les aspirants Masters of Wine.

Bloc solidaire

Cette idée du respect du système installé répond au besoin de fidéliser et solidariser les membres de la place. Permettant aux négociants un accès assuré aux grands millésimes et ouvrant un débouché aux propriétés quand un millésime est plus délicat, ou moins attendu. Pressante, la curiosité des étudiants sur le cas du château Latour, qui a quitté la place bordelaise (lors des primeurs 2012), n’aura cependant pas pu être satisfaite. « Honnêtement, je n’arrive pas à savoir pourquoi ils sont partis de la place » évacue Noël Richard. « Le sentiment pour tous les acteurs reste la nécessité de maintenir le réseau, qui a un énorme pouvoir » conclut-il.

 

* : La propriété ayant la particularité de ne pas passer par un courtier ou la place de Bordeaux, étant sous contrat d’exclusivité avec son propriétaire (le groupe Borie-Manoux).

20 ans de grands crus classés

Du 13 au 15 mars, les 35 élèves européens de la première année du Master of Wine suivait un séminaire dédié à Bordeaux. L’institut de la formation anglaise fêtait à cette occasion les vingt ans de son partenariat privilégié avec le Conseil des Grands Crus Classés en 1855 du Médoc et de Sauternes, qui organise l’évènement depuis 1997 (les frais de déplacements étant à charge des étudiants, les autres frais étant payés par le Conseil). Responsable de l’évènementiel à l’Institut des Masters of Wine, Olivier Chapman reconnaît que ce séminaire a une valeur aussi pédagogique que gratifiante, pour des élèves s’attaquant à une formation d’au minimum 3 ans, mais durant généralement 5 à 6 ans.

 

Les étudiants et membres du Conseil de 1855, réunis ce 13 mars au château Haut-Brion.
 

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