es fusions de coopératives ne faiblissent pas dans l’Hérault. En ce début d’année, deux projets sont en cours dans des territoires orientés sur la production d’AOC. Dans le cœur de la vallée de l’Hérault, les coopératives de Montpeyroux et de St Félix-de-Lodez avaient déjà annoncé leur rapprochement. La cave toute proche de Saint Saturnin a plus récemment décidément de se joindre à elles pour créer une entité qui occupera une position dominante dans les appellations Montpeyroux, Terrasses du Larzac, Saint Saturnin et Languedoc. « À nous trois, nous produirons 10 % des volumes de l’appellation Languedoc », précise Bernard Palisé, directeur de Castelbarry à Montpeyroux. La nouvelle structure comptera 300 vignerons et 1 500 ha de vignes pour une production annuelle de 80 000 à 90 000 hl et 5 à 6 millions de cols commercialisés annuellement. « Nous travaillons sur un projet d’entreprise qui devrait être prêt courant 2017. L’idée est de rassembler nos forces pour monter en puissance sur tous nos circuits de distribution : traditionnel, GD, export. Il y a une logique à créer cette entité territoriale au cœur de cette région d’appellations », commente François Boudou, le président de Castelbarry.
Dans le bassin de Thau, ce sont les coopératives des Costières de Pomerols (130 000 hl, 300 coopérateurs) et de Florensac (60 000 hl, 200 coopérateurs) qui ont décidé d’étudier la possibilité d’un rapprochement. Les deux caves sont voisines, toutes deux implantées dans l’aire de production de Picpoul de Pinet et de l’IGP Côtes de Thau, mais chacune a sa stratégie de développement. Pomerols a fait le choix de se développer sur le marché du conditionné alors que Florensac s’est orienté vers le vrac qualitatif. « Le rapprochement des deux structures nous permettrait d’atteindre une taille critique et de rationaliser nos coûts. Le site de Florensac serait dédié aux vins en vrac et celui de Pomerols aux vins conditionnés. Ce renforcement de notre sourcing nous donnerait la possibilité d’accroître nos volumes en conditionné », analyse Joël Julien, le directeur des Costières de Pomerols. Les deux caves se sont données jusqu’au mois d’avril pour étudier la faisabilité de ce rapprochement et définir les grandes lignes d’un projet commun. Si les conseils d’administration valident cette première étape, l’objectif est d’arriver à une fusion effective pour les vendanges 2017.