près les très fortes attaques constatées en 2015, la pression black-rot a été moindre en 2016, ce qui n’a pas facilité les essais mis en place par l’IFV pour trouver des solutions de traitement en viticulture biologique. Néanmoins, en s’appuyant sur les études menées par ses collègues de la Gironde et de la chambre d’agriculture du Vaucluse, Eric Chantelot, directeur du pôle Rhône Méditerranée de l’IFV, a pu présenter quelques résultats d’essais.
L’élimination des rafles limite la contamination
L’IFV de Gironde a évalué l’impact de mesures prophylactiques sur le développement du champignon. Trois modalités ont été testées : élimination des rafles, élimination des vrilles, élimination des rafles et des vrilles. La première a une nette efficacité sur la pression parasitaire avec une réduction de près de 50 % du nombre de feuilles atteintes par cep. La suppression des vrilles n’a d’impact que sur les premières contaminations. La suppression des vrilles et des rafles n’améliore que très modérément l’efficacité obtenue avec la seule élimination des rafles. Dans tous les cas, l’effet de ces mesures prophylactiques diminue en cours de cycle végétatif. Cet essai a par ailleurs confirmé que l’inoculum primaire de black-rot est principalement d’origine endogène à la parcelle et ne provient qu’à la marge de contaminations par d’autres parcelles.
Efficacité partielle des traitements au soufre
Différents essais ont également été menés pour vérifier l’efficacité de traitements au soufre et d’une association soufre-cuivre, mais dans un contexte de pression faible à moyenne. L’efficacité du traitement au soufre (Microthiol Disperss à 12,5 kg/ha et Dithane Neotec à 2,1 kg/ha, 8 traitements à 10 jours d’intervalle) a clairement été démontrée sur les essais menés en Gironde et notamment pour contenir les attaques sur grappe. Elle reste toutefois partielle et inférieure aux solutions conventionnelles homologuées (IDM groupe 1). Cette couverture peut se révéler insuffisante en cas de fortes attaques. Microthiol et Héliosoufre donnent des résultats comparables.
L’association cuivre-soufre donne des résultats plus aléatoires. Elle peut apporter un plus par rapport au soufre solo, mais cet effet n’est pas systématique.
L’IFV rappelle que cuivre et soufre ne sont pas homologués à ce jour pour le traitement du black-rot.