e joignant aux « fermes condamnations » du ministre français de l’Agriculture contre « les exactions sur [deux] camions-citernes contenant du vin espagnol », le gouvernement ibérique saisit pour sa part la Commission Européenne. Dans un communiqué lapidaire, l’exécutif espagnol estime que « ces faits, qui se reproduisent avec une récurrence regrettable, sont préoccupants. Car ils représentent une violation flagrante de nombreux principes fondamentaux de l’Union Européenne. Telle la libre circulation des marchandises entre états membres. Mais aussi la propriété et la sécurité des biens et personnes. »


Au-delà de ces protestations, l’Espagne demande également à la France de garantir la protection de ses transports sur l’Hexagone. Bien moins diplomatique, le syndicat espagnol d’Union des Unions d’Agriculteurs et Eleveurs (UUAG) réclame « des moyens pour contrôler et châtier exemplairement ceux qui ne respectent pas les lois commerciales communautaires ». S’indignant d’« actes intolérables de vandalisme », ce communiqué souligne que « les protestations des agriculteurs français se trompent de cible. Au lieu de s’attaquer à la grande distribution (dont beaucoup sont à capitaux français) qui abuse de leur position dominante pour les prix, ils s’attaquent à des producteurs qui subissent les mêmes pressions. »
A noter que l’UUAG avait déjà demandé des sanctions européennes en août dernier. Les réactions politiques espagnoles avaient alors culminé avec la convocation de l’ambassadeur français à Madrid.