a procédure nationale d'opposition concernant l'homologation du cahier des charges des futurs vins IGP Ile-de-France vient d'être lancée et durera deux mois, jusqu'au 23 février 2017. Elle fait suite à la décision du Comité vin INAO du mois de novembre 2016, qui a validé le projet de nouveau cahier des charges.
La zone production concernée de la future dénomination s'étendra finalement sur l'ensemble de la région Ile-de-France, dans les départements de Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine Saint-Denis et Val d'Oise, mais aussi au-delà, avec des communes localisées dans les départements de l'Eure, de l'Eure-et-Loir, de l'Aisne et de l'Oise. Cette zone correspond au territoire historique sur lequel était implanté le vignoble francilien jusqu'au XIXe siècle. « On fait simplement renaître le vignoble francilien après un siècle de quasi-disparition », justifie Patrice Bersac, président du Syndicat des vignerons d'Ile-de-France.
Les surfaces de vignes actuellement en production, très morcelées, totalisent une trentaine d'hectares répartis un peu partout et majoritairement plantées en cépages blancs, dont les vins sont commercialisés en vins sans IG. Une quarantaine d'hectares supplémentaires devraient être plantés d'ici 2019, issus des demandes d'autorisations de nouvelles plantations faites en 2016, ce qui fera passer le vignoble à 70 hectares environ. Les cépages principalement demandés : Chardonnay, Sauvignon, Pinot noir, gris et blanc, ou encore Gamay.
Le syndicat des vignerons d'Ile-de-France, qui représente une trentaine de personnes, a été reconnu en juin 2016 comme nouvel Organisme de défense et de gestion.
Une fois la PNO achevée, il espère une validation définitive du cahier des charges par le Comité national Inao dans le courant du premier semestre 2017. Une décision rapide pourrait permettre aux viticulteurs concernés de déposer des demandes de nouvelles plantations en IGP dès avril 2017.


Le syndicat a entamé les démarches auprès de la filière en juillet 2012 et auprès de l'Inao en août 2013 ; elles auront donc duré au total cinq ans. « Tout s'est très bien déroulé, nous avons eu une coopération remarquable avec l'Inao, tient à souligner le président du syndicat. Celui-ci se déclare par ailleurs « très heureux de commencer 2017 par cette PNO » et « impatient » que les démarches arrivent à leur terme. « L'obtention de cette dénomination sera pour nous la reconnaissance du niveau de qualité de nos vins et apportera plus d'authenticité de provenance vis-à-vis des consommateurs ». L'obtention de l'IGP devrait également être économiquement plus intéressante dans la mesure où une meilleure valorisation est attendue.
La procédure nationale d'opposition a fait l'avis d'une parution au journal officiel le 23 décembre 2016.