e courrier est parti lundi 1er octobre. Adressé au ministre de l'Agriculture et signé de Patrice Bersac, le président des Vignerons franciliens réunis (VFR), il demande la création d'une nouvelle IGP Paris-Île-de-France.
« Côté surface maximale de plantation, nous avons fixé la barre à 6 ha par demande, comme en Corse », précise Patrice Bersac. Et de poursuivre : « Qui dit production de vin, dit nécessité d'un bassin viticole. Sur ce point, nous proposons au ministre soit de créer un bassin pour tout le quart nord-est de la France, soit de rattacher notre vignoble d'Île-de-France au bassin du Val de Loire. »
À l'appui de leur demande, les vignerons franciliens ont aussi rédigé leur cahier des charges sur le modèle de celui établi par la Confédération française des vins de pays. Tout y est précisé et notamment le nom de la futur IGP : Paris-Île-de-France, dénomination qui a reçu le feu vert du Cervia (Centre régional de valorisation et d'innovation agricole et alimentaire de Paris-Île-de-France).
L'association syndicale des VFR demande aussi à être agréée en qualité d'organisme de gestion et de défense. Faute d'un service local de FranceAgriMer (FAM) compétent en matière viticole, les VFR suggèrent au ministre de rattacher les vins de la région Île-de-France aux services de FAM Angers (Maine-et-Loire).
Quand on lui demande si sa démarche est motivée par la seule volonté d'obtenir des plantations nouvelles, le président des vignerons franciliens rétorque : « La qualification de vin de pays ou d'indication géographique protégée a toujours été notre objectif. Non seulement c'est un bon moyen de garantir l'authenticité de nos vins mais ce serait aussi la reconnaissance d'un bon niveau qualitatif », explique-t-il.
Créée en 2000, l'association des Vignerons franciliens réunis promeut la renaissance de la viticulture en Île-de-France. « On compte aujourd'hui une quinzaine d'hectares en région parisienne. Ces vignes ont toute une vocation pédagogique culturelle et touristique. Non seulement on peut produire de la qualité mais, en plus, nos études montrent qu'il y a un vrai marché pour ces vins », indique le responsable.