ardi 29 novembre, dans la salle 101 du grand hall du Vinitech, de nombreux visiteurs avaient répondu à l’invitation du SVBA (Syndicat des vignerons bio d’Aquitaine) qui les invitait à mieux comprendre le consommateur de vins biologiques.
Les chercheurs ont notamment souhaité saisir la pertinence du logo AB. Il résulte d’une étude que les consommateurs qui sont le plus attachés au logo ne sont pas forcément ceux qui choisissent une bouteille qui en bénéficie. De plus, l’estampille AB est peu consultée au moment du choix, et si elle l’est, ce n’est pas une priorité. Mais Jean-François Trinquecoste, qui introduisait cette étude en compagnie de Juliette Passebois, de l’Irgo, estime que, dans l’esprit du consommateur, « l’intérêt santé et l’intérêt environnemental sont acquis. Il reste à conquérir l’intérêt qualitatif ».
Olivier Gergaud, de Kedge, confirme : « Les consommateurs partent souvent du principe qu’un vin bio est moins qualitatif. » Pour tordre le cou à cette idée reçue, il a présenté le résultat d’une étude statistique comparant 70 000 vins californiens, bio et conventionnels, en fonction des notes obtenues par de prestigieux dégustateurs (comme Robert Parker par exemple). Par un savant calcul, il démontre que le « vin bio présente un supplément de qualité de 4% ». Au moins, le consommateur de vin bio peut se satisfaire de consommer un meilleur vin… Olivier Gergaud a précisé qu’une étude semblable est en cours en France.
Mais les professionnels ont bien compris cet enjeu puisque, selon Florent Guhl, de l’Agence bio, 68% des vins bio sont en AOP (25 % en IGP et 7% en VSIG). « Cette double qualité répond à la demande des consommateurs », assure-t-il. C’est la voie à suivre pour gagner le cœur des amateurs de vin et de bio.