« Comment le bouchon de Liège a empêché Guillaume de prendre le et la Champagne » annonce, goguenarde, une carte de la première guerre mondiale. Potache, elle permet en effet par jeu optique de faire gober à l’empereur germanique un bouchon sur la ligne de démarcation. « Mettez votre nez sur la croix du poteau frontière et fixez quelques secondes la bouche de Guillaume et le bouchon. Alors vous verrez celui-ci pénétrer dans la bouche du Kaiser » explique la carte.
Loin de proposer un simple gag visuel, la carte repose sur une fine analyse du début de premier conflit mondial. Car entre les vins de champagne et l’armée de l’empereur, c’est bien la ville de Liège, et ses forts, qui ont fait office de tampon aux prémices de la guerre.
Violant la neutralité de la Belgique, l’attaque de Liège le 4 août 1914 a tourné au siège des forts de la ville. Tombant le 7 août, la résistance de l’armée belge est cependant saluée par les forces alliées. En ralentissant la progression allemande, elle aura permis de meilleurs préparatifs aux forces armées anglaises et françaises. L'historienne américaine Barbara Tuchman estime ainsi que « ce que la résistance de Liège a offert aux alliés, ce n'est ni deux jours ni deux semaines. C’est un idéal et un état d’esprit » comme le cite fièrement la ville de Liège.
À noter que si elle était dessinée aujourd’hui, cette carte représenterait sans doute comme bouchon de Liège un bouchon synthétique. Nomacorc ayant installé son usine de production européenne dans cette capitale wallonne.