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Grande Guerre : le général pinard en chiffres
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Grande Guerre : le général pinard en chiffres

Par Marion Ivaldi Le 11 novembre 2014
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Grande Guerre : le général pinard en chiffres
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 De tous les envois faits pendant la guerre, le vin est assurément le plus inattendu, le plus apprécié du soldat. Pour se ravitailler en vin, le poilu bravait les périls, défiant les obus, narguant les gendarmes, le ravitaillement en vin prenait à ses yeux une importance presque égale à un ravitaillement en munitions. Le vin a été pour le combattant, le stimulant bienfaisant des forces morales comme des forces physiques. Ainsi a-t-il largement concouru à la victoire ! » Cette citation, signée en 1934 du maréchal Pétain, et reprise par l’historien Christophe Lucand lors d’une conférence intitulée Le Pinard des poilus. Une histoire du vin en France pendant la Grande Guerre (1914-1918) montre combien le vin compta durant la grande guerre, au point même de lui donner un nouveau nom, celui de pinard. Au sortir de la guerre, le vin prend même du grade et s'appelle parfois "général pinard". Les chiffres cités lors de la conférence de Christophe Lucand donne une idée du poids économique et social du vin.

 

 

2,7 millions d’hectolitres/an sont nécessaires pour fournir les troupes

Dès le début de la guerre, en août 1914, commence la distribution de vins aux troupes. C’est la première fois que le vin fait partie de la ration militaire. Elle est d’un quart de litre, ce qui porte à 2,7 millions d’hl le volume annuel nécessaire pour abonder les soldats. Cette demande vient s’ajouter  aux 51 millions d’hl/an que boivent les civils. Elle est évaluée par Christophe Lucand à 100 000 millions de francs.

 

 

Du quart du poilu au 75 cl : une ration de plus en plus généreuse

Si, au début de la guerre, la ration est d’un quart de litre par poilus, elle est portée à ½ L en 1916. Ce n’est qu’en 1918 qu’elle atteint les 75 cl par jour. Le vin titre en général à 9°. Il est connu pour être de mauvaise qualité et est décrit comme ayant un goût amer. Mais s'il est loué jusqu'à être chanté et mis en poésie, le vin des poilus est sujet à suspicions quant à son contenu, certains parlent de vin bromuré ou truqué.

 

 

200 000 hl offerts : le coup de pub du Midi

Face aux besoins importants en vin, l’Etat français cherche des solutions et sollicite les préfets pour qu’ils provoquent des offres généreuses. Le Midi répond présent et offre 200 000 hl en 1914, dont la moitié provient de l’Hérault. Cette offre sera rappelée par les documents publiés par les vignobles du Midi, au point que certains penseront à un coup de publicité du vignoble. Mais ce n'est pas la seule région viticole française à participer aux efforts de guerre : l'Algérie pourvoiera largement en vin. La Champagne sera, elle, meurtrie en son sein. Tandis que le vignoble alsacien approvisionnera les troupes allemandes. 

 

 

66 millions hl produits en 2014

La récolte de 2014 est exceptionnelle : 66 millions hl sont récoltés. Mais, le millésime 2015 sera à l’inverse très mauvais, avec seulement 20 millions d’hl. La production remonte à 45 millions d’hl en 1916. Ces volumes sont très insuffisants pour abonder le marché. Basée à Montpellier, la Sous-intendance des vins, qui dépend du Secrétariat d’Etat à l’intendance et au ravitaillement, gère les approvisionnements. Elle achètera des vins en Italie, en Espagne, en Grèce mais aussi au Chili ou en Argentine. Les prix s'envolent à partir de 1915 et subissent une forte spéculation. Pour maîtriser les coûts, l'Etat détermine des fourchettes de prix qui autorise ou non l'achat des vins. Il peut également compter sur les réquisitions. 1/5ème de la vendange est réquisitionnée en France. En Algérie, c'est 1/3 des volumes qui est remis à l'Etat.

 

 

4000 wagons foudres

Pour répondre aux besoins d’acheminement des vins aux troupes, l’Etat français met en place une logistique, inexistante au début de la guerre. 11 lignes de chemin de fer sont ouvertes à l’Est, notamment pour l’acheminement du vin. Ainsi s 4000 wagons foudres transporteront les vins durant la guerre. En 1915, 23 stations magasins distribuent le vin aux poilus. Mais elles sont insuffisantes et des marchands improvisés, les camions bazar, vendront également le vin aux troupes. Proche de Paris, les entrepôts de Bercy ont un rôle crucial dans la distribution du vin. 

 

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Crédits photo : Christophe Lucand

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