our la troisième année consécutive, les exportations de vins français diminuent en volume. Au cours de la campagne 2015-2016, d'août à juillet, 13,95 millions d'hectolitres de vin ont été expédiés, contre 14,30 millions d'hectolitres un an plus tôt, soit -2,5 %. Une baisse « en partie due au manque de disponibilités causé par des années de faibles récoltes », précise FranceAgriMer, dans sa dernière note de conjoncture.
Si les vins tranquilles français – AOP (-2,4 %), IGP (-8,2 %) et sans IG (-8,2 %) - voient leurs quantités exportées se réduire, il n'en est pas de même pour les vins effervescents et surtout les vins étrangers. Leurs exportations passent de 1,29 million d'hectolitres à 1,49 million d'hectolitres, soit +15,5 %. Leurs volumes représentent désormais 10,6 % des exportations totales françaises de vin. Leurs parts de marché en valeur restent néanmoins encore très faibles, à 3 %, et ce, malgré une nette hausse de leurs exportations sur cette campagne : +14 % pour les vins sans IG provenant de l'Union européenne et +24 % pour les vins hors de l'UE.
À l’inverse des exportations françaises de vins, les importations ont connu une progression significative sur la période, passant de 6,87 à 7,5 millions d'hectolitres, soit +9 % par comparaison à 2014-2015. Une campagne qui avait elle-même connu une forte hausse des volumes importés, de +16 %. Concernant leur valeur, la tendance est similaire, avec un montant de 707 millions d'euros atteint, soit +11 %. « Les importations affichent donc, une nouvelle fois, un niveau jamais égalé tant en volume qu'en valeur », commente FranceAgriMer.
Ces importations sont avant tout constituées de vins en vrac. Elles ont dépassé la barre des 6 millions d'hectolitres lors de cette dernière campagne, soit 80 % des volumes de vins importés, un record. Ce sont en grande partie des vins sans IG de l'Union européenne (71 % des volumes), d'Espagne essentiellement, et dans une moindre mesure de vins produits hors UE (7 %).
« Le manque de disponibilité en vin d’entrée de gamme français est en partie à l’origine de ce phénomène, conclut l'établissement public. La France a, en effet, de plus en plus de difficultés à satisfaire la demande en vins sans IG à la fois sur son propre marché mais aussi sur ses marchés d’exportations ».