e déchirant ouvertement depuis le printemps dernier, la cinquième génération à la tête du groupe Freixenet aurait conclu un accord de principe pour sortir de crise. D’après lExpansión, l’entrée au capital d’opérateurs étrangers reste envisagée, mais désormais à un niveau minoritaire. Le contrôle familial serait ainsi maintenu sur la maison Freixenet, tout en permettant aux membres de la branche Ferrer-Hevia de céder leurs parts sociales (voir encadré). Cet accord doit être finalisé et formalisé pour la fin d’année, précise El Confidencial.
Si elle se concrétise, cette issue force le groupe allemand Henkell & Co. à se contenter d’une part minoritaire dans l’actionnariat de Freixenet. Réclamant au minimum 51 % des actions lors de sa proposition du printemps dernier, le groupe de vins effervescents devrait se contenter de 20 à 25 % du capital selon El Economista. Produisant des champagnes, crémants et sekt, le groupe allemand aurait fait une offre en ce sens, sachant que l’ensemble de Freixenet serait estimé à 550 millions d’euros.
Si la prise de contrôle allemande n’est plus à l’ordre du jour, une participation japonaise est désormais évoquée. Toujours de sources familiales (faute de commentaire officiel), lExpansión annonce que le groupe Suntori a été approché afin de prendre une part, complémentaire ou alternative, au rachat des parts familiales. Dans tous les cas, Freixenet vise non seulement à apaiser ses tensions familiales, tout en étendant son spectre de diffusion (que ce soit avec les réseaux européens de Henkell et/ou ceux asiatiques de Suntori).
Fondé en 1861, le groupe catalan Freixenet est le premier acteur des cavas. L’entreprise revendique également le titre de premier opérateur mondial des vins effervescents depuis les années 1980.
A date, le groupe Freixenet appartient aux trois branches d’une même famille : les Ferrer (qui détiennent 42 % des parts du groupe, le président d’honneur José Ferrer en est issu), les Bonet (29 %, à laquelle appartient l'actuel PDG du groupe, Jospeh Lluis Bonet Ferrer) et les Ferrer-Hevia (29 %, le directeur financier du groupe n'est autre qu'Enrique Hevia Ferrer). Si l’accord trouvé au sein de la famille se réalise, la branche Ferrer obtiendrait 50 % du capital, tandis que les Bonet se répartiraient le solde des actions non cédées aux actionnaires extérieurs.