La densité de cavistes sur un territoire donné, compte tenu du nombre de personnes y résidant, traduit à la fois les degrés de pratique et de culture du vin. Plausible, non ? » demande Jean-Charles Tastavy, avec sa verve inimitable, sur son blog militant, l'Honneur du Vin. Ayant compulsé les Pages Jaunes, le viticulteur languedocien recense pas moins de 7 915 cavistes en France métropolitaine.
Avec 63,7 millions d’habitants sur le territoire national, cela donne donc un ratio moyen de 8 046 français par caviste. Le département présentant la forte densité de cavistes par habitants est la Côte-d’Or, avec un caviste pour 3 396 habitants. Tout aussi viticole, le Gers arrive ensuite (il est aidé par une faible population : 190 000 habitants), suivi par Paris (qui présente le plus grand nombre de cavistes : 579 enseignes). Si les départements viticoles affichent les meilleurs ratios (il faut préciser que les Pages Jaunes comptabilisent des comptoirs de domaines réalisant de la vente directe), la région bretonne se distingue aussi par sa densité de cavistes (qui ne sont pas exclusivement vins : il s'agit de chaînes ou d'indépendants vendant aussi des spiritueux, bières…).
Au contraire, le Val-d’Oise, le Nord et surtout la Seine-Saint-Denis se distinguent par de très faibles densités de caviste. Pour ce dernier département, « la préfecture, Bobigny, est la seule de France métropolitaine qui ne compte aucun caviste ! » s’alarme Jean-Charles Tastavy (la plus proche étant en effet à Noisy-le-Sec). « Et, sans surprise, la Seine-Saint-Denis est le département qui compte le plus d'obèses en France » conclut le vigneron, grand partisan du French paradox devant l’éternel.