e souhaitant pas communiquer sur ses dernières acquisitions, les Grands Chais de France ne se départissent pas de leur réputation de petit diseux et de grand faiseux. Annoncé par la revue V&S News, le rachat de Béjot vins & terroirs par le groupe des Grands Chais de France n’est donc ni démenti, ni précisé. Cette acquisition marque cependant un développement stratégique notable du groupe alsacien dans le vignoble bourguignon.
Ayant commercialisé l’an dernier 10 millions de cols pour un chiffre d’affaires de 50,7 millions d’euros, Béjot revendique le titre de troisième opérateur du vignoble bourguignon. Et se targue du leadership des bourgognes dans la grande distribution française. Les actifs de Béjot comportent un porte-feuille de six marques commerciales (Chartron et Trébuchet, Jean-Baptiste Béjot, Moingeon la maison du Crémant, Moillard, Pierre André et la Reine Pédauque). Se vendant comme une maison de vignerons plus que de négociants, Béjot exploite également 260 hectares de vignes en Grande Bourgogne (Domaines Aleth, Eugénie Carrion Michaut et Vincent Sauvestre) et de 270 ha en Côtes du Rhône et Languedoc (Clos des Miran et domaine Mongillon).


Opérateur important du vignoble bourguignon, Béjot a été ébranlé par l’ouverture d’une enquête des Douanes pour fraudes cette fin mars (suite à une dénonciation anonyme). La direction de Béjot a été secouée par la démission au printemps de son PDG, Vincent Sauvestre, et la recherche d'un repreneur. Annoncées cet été, les négociations exclusives entre Advini et Béjot n’ont finalement pas été concluantes. Si le groupe s’imaginait déjà rentrer dans un nouveau vignoble, les conditions proposées n’ont pas été jugées satisfaisantes.
Fondé en 1979 à Petersbach, le négociant GCF multiplie les acquisitions en Bourgogne. Juste avant d’absorber Béjot, le groupe a acheté cet été le négoce Paul Sapin. Mettant fin à des rumeurs persistantes, la reprise de ce négoce du Beaujolais marque avant tout un développement dans les petits formats. En rachetant l’an dernier la maison alsacienne Tresch, GCF a également intégré la maison bourguignonne François Martenot à son porte-feuille.