érôme Despey l’avait annoncé au début de l’été : des relevés en linéaires, organisés par différentes FDSEA, ont été effectués de fin juillet à la mi-août dans diverses régions de France (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Vallée du Rhône, Provence et Val de Loire). « Les remontées évoquent des problèmes sur le positionnement des produits et leur étiquetage qui peuvent entraîner une confusion chez le consommateur » rapporte Jérôme Despey.
Qu’ont vu concrètement les FDSEA locales ? D’abord, un mélange des genres où les origines de différents pays se côtoient « pour les Bib mais aussi pour les bouteilles » précise Jérôme Despey. Il y a aussi des noms ou des packagings évoquant la France apposés sur des vins étrangers. « Cambras qui peut évoquer la marque « les Ormes de Cambras », Vieux Papes ou encore un camembert sur l’étiquette » énonce Jérôme Despey. Autre confusion : certains Bib arborent des packagings identiques mais avec un nom et une origine de vins différents. Enfin, les Fdsea ont pu constater que des gondoles arborant un panneau vins français présentaient aussi des vins étrangers.
« L’organisation du linéaire vin est un véritable sujet de débat que la filière veut prendre à bras le-corps » annonce Jérôme Despey. Une ambition qui doit faire face à un « couac » réglementaire : la législation s'intéresse seulement à l’organisation du linéaire en matière d’AOP et d’IGP, qui doivent être présentés séparément. Elle ne traite pas des origines.
Dans un premier temps, Jérôme Despey en lien avec l’Association générale des producteurs de vin compte demander un rendez-vous à la Fédération du commerce et de la distribution. Si les discussions n’aboutissent pas, « nous demanderions au ministre d’intervenir car il s’agit d’un sujet de transparence et de tromperie du consommateur ».