yant fait le choix de l’accessibilité et de la simplicité à tout crin, la déclinaison italienne du dispositif communautaire d’autorisations de plantation a conduit à l’attribution de 6 376 nouveaux hectares de vigne en 2016. Ce qui représente une augmentation de 1 % de son potentiel de production, soit le plancher national fixé par l’Union Européenne. Ayant au contraire donné aux bassins viticoles, et aux instances nationales, le contrôle de leurs nouvelles plantations, l’Espagne et la France affichent de bien moindres taux de croissance. Avec respectivement +0,43 et +0,45 %, soit 4 173 et 3 589 ha.
Présenté ce 21 juillet à Madrid, ce bilan était au coeur de la réunion de travail des unions coopératives de ces trois pays. Soit la Confédération des Coopératives Vinicoles de France (réunissant 650 caves coopératives, pour 48 % de la production de vin de bouche), l’Alliance des Coopératives Italiennes (493 caves, pour 58 % de la production transalpine) et les Coopératives Agro-Alimentaires d’Espagne (448 caves, pour 60 % de la production ibérique).
Alors que la pause estivale tempère, du moins jusqu’à la rentrée, les débats bordelais, charentais et rhodaniens sur les prochaines autorisations de plantation 2017, le bilan des demandes 2016 conduit à un net consensus de la part des coopératives espagnoles, françaises et italiennes. « Le dispositif peut certainement être amélioré, mais il a prouvé qu’il fonctionne, parce qu'il a permis de répondre aux besoins identifiés » déclarent-elles à l’unisson, y voyant un éclatant « signe du bon sens qui a inspiré notre conviction contre la libéralisation des plantations de vignes ». La Commission Européenne tenant initialement à ce que le système précédent de droits de plantation, achevé ce 31 décembre 2015, ne soit pas remplacé par un autre cadre réglementaire.
Les représentants de ces unions syndicales de coopératives se réuniront de nouveau en automne prochain. Avec comme ordre du jour annoncé : « les mécanismes de stabilisation envisageables dans le cadre de la reéglementation communautaire en cas de crise de marché ».