Un jour, après une journée de travail difficile et certainement quelques coupes de Champagne, j’ai eu l’idée de créer Belle de Juillet » raconte Jean Lallement à la tête du Domaine Juillet-Lallement, sis à Verzy. Dévoilée le 5 juillet au Club Trésors de Champagne à Reims, cette cuvée existe en deux couleurs : extra brut blanc de noirs millésime 2012 (4 grammes de sucre) et extra brut rosé du millésime identique (6 grammes de sucre). La gamme répond à la volonté de Jean Lallement de créer de la valeur par une montée en gamme : à 66 euros le col, la cuvée est en édition limitée. Seule 1500 bouteilles de chaque couleur sont disponibles.
Le story-telling, qui préside à la création de cette cuvée, ne s’arrête pas là. Après avoir eu l’idée de ce nom à l’évocation estivale d’une évanescence féminine, Jean Lallement a eu une autre envie : celle d’utiliser le bois de la forêt de Verzy pour la fabrication des fûts de 300 L destinés à l’élevage de ces cuvées. Il s’est tourné vers Jérôme Viard, directeur de la tonnellerie de Champagne, pour concrétiser ce projet. En 2009, les deux hommes procèdent au choix des arbres dans cette forêt ensorcelée : une partie des hêtres et des chênes présentent la caractéristique d’être tortillards. Trolls, elfes ou sorcières se nichent dans les troncs tortueux, ce qui lui vaut d'être classée Forêt d'excption. En 2012 sont livrés les douze premiers fûts…
… Et quatre ans plus tard, le vigneron lance sa cuvée embouteillée dans une bouteille de forme italienne, très rare en Champagne. « C’est un produit très sentimental » explique Jean Lallement, ému. « Nous destinons la gamme à la gastronomie haut de gamme » précise-t-il.
Un arbre tortueux de la forêt de Verzy. cr : visiter la champagne.