ur l’année mobile s’achevant le 26 mars 2016 (exercice fiscal 2015-2016), la Société des Alcools de Québec a distribué 1,63 million d’hectolitres de vin pour un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars canadiens (soit 1,6 milliard d’euros). Avec des hausses de 2 % en volume et valeur, les vins pèsent pour 83 % des ventes du monopole d’état.


Résolument traditionalistes, les consommateurs de la Belle Province plébiscitent toujours les vins de l’Ancien Monde. La France reste de loin le premier fournisseur, avec 30 % des parts de marché (avec une hausse des volumes de 2 %). L’Italie est cependant un challenger sérieux, qui consolide sa place avec 23 % du marché (+5 %). Vignobles voisins, les Etats-Unis sont quant à eux en net repli avec 13 % du marché (-10 %), comme d’autres pays du nouveau monde (-1 % pour l’Australie, -10 % pour l’Argentine, -2 % pour la Nouvelle-Zélande…). Tandis que les vins espagnols et portugais sont à la hausse (respectivement 8 et 4 % des parts de marché).
A noter que si les vins rouges dominent sans conteste les ventes de la SAQ (avec 65,8 % des volumes de vins tranquilles), les vins blancs gagnent du poids. Ces derniers représentent désormais 29,6 % des ventes, soit une hausse de deux points par rapport à l’exercice précédent. « Les consommateurs apprécient leur côté rafraîchissant et découvrent leur gamme de cépages comme le sauvignon blanc, le moscato et le pinot grigio » précise le dernier rapport de la SAQ. Le développement des vins rosés reste en regard plus timide, plafonnant à 4,6 % (+0,1 point).
Débat récurrent au Québec, la pertinence du modèle de distribution des boissons alcoolisées par un monopole d’Etat est évacué par les chiffres pour la SAQ. Sur l’exercice 2015-2016, le chiffre d'affaires global de la SAQ s'élève à 3,1 milliards de dollars (+2,2 %), pour une dividende au gouvernement de 1,1 millions de dollars (soit 762 millions €).