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Les Crémants de France se dotent d’un observatoire économique
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Prix et volumes
Les Crémants de France se dotent d’un observatoire économique

Réunies à Limoux pour le Concours des Crémants de France et du Luxembourg, les huit appellations de Crémants de France ont annoncé la création d’un observatoire économique pour une meilleure connaissance des prix et volumes commercialisés dans chaque région.
Par Michèle Trévoux Le 13 juin 2016
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Les Crémants de France se dotent d’un observatoire économique
Le président de la FNPEC, Franck Vichet (au second rang) entouré des présidents des huit appellations de Crémants de France, réunis à l'abbaye de Saint Hilaire à l'occasion du Concours des Crémants de France et du Luxembourg - crédit photo : Michèle Trévoux
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vec 79 millions de cols vendus en 2015, le marché des Crémants se porte bien, en France comme à l’international. Il enregistre chaque année des croissances de 5 à 7 %. Lors d’une conférence de presse organisée hier à l’abbaye St Hilaire, à l’occasion du concours des Crémants de France et du Luxembourg, les présidents des huit appellations françaises de Crémants ont tour à tour confirmé l’engouement du marché pour leur production.

« Nous commercialisions 4 millions de cols il y a 10 ans, aujourd’hui c’est 10 millions et ce sera 15 millions d’ici trois ans » a témoigné Christian Pauleau, président du syndicat des Crémants de Loire. A Bordeaux, son homologue Lionel Lateyron, s’enorgueillit d’une croissance à deux chiffres, avec l’arrivée chaque année de nouveaux opérateurs et de nouveaux producteurs, qui souhaitent diversifier leur gamme. « Le Crémant de Bordeaux est la première AOC dégustée lors de l’opération Bordeaux fête le vin, qui accueillera cette année plus de 700 000 personnes » a-t-il souligné. Même la toute jeune appellation Crémant de Savoie, officiellement reconnue le 11 septembre 2015, constate une demande très forte. En Alsace et dans le Jura, où le Crémant connait également un beau succès, les présidents ont exprimé leur crainte de ne pouvoir alimenter la croissance suite à la petite récolte 2015.

Connaître le marché

Soucieux d’entretenir cette dynamique et d’appuyer ses adhérents, la Fédération Nationale des Producteurs et Elaborateurs de Crémants (FNPEC) va mettre en place un observatoire économique. Un groupe de travail a été créé au sein de la FNPEC pour améliorer la visibilité du marché et permettre à chaque région de production de disposer des mêmes chiffres d’analyse du marché : volume et prix de vente, répartition par type de marché… «Nos adhérents vont bénéficier d’un meilleur niveau d’information qui leur sera utile pour fixer leurs prix et calculer leurs marges » indique le  nouveau président Franck Vichet.

Il faut adopter une définition européenne des crémants

Autre cheval de bataille de la FNPEC, une meilleure protection du terme Crémant en Europe. « Quand vous faîtes des envieux, il y a des risques de plagiat. Nous allons rencontrer les producteurs de crémants allemands, belges et luxembourgeois pour travailler sur une définition commune du crémant et la faire adopter au niveau européen » a-t-il annoncé L’objectif est de faire reconnaître, sur tout le territoire européen,  la définition française du terme Crémant, qui impose d’adosser le terme Crémant à un nom de région, le tout formant l’AOP.  La FNPEC espère arriver à un texte validé par tous à l’horizon 2017.

Concours des Crémants : des règles d’anonymat draconiennes

Le Concours National des Crémants de France et du Luxembourg se déroule chaque année dans une région de production de Crémant. Pour cette 25ième édition,  643 échantillons seront dégustés par un jury de 220 dégustateurs dispatchés en 44 tables. Chaque table compte une quinzaine d’échantillons en moyenne.  « Notre concours a les règles les plus draconiennes en termes d’anonymat. Les échantillons sont masqués avec un carton : on ne peut reconnaître  ni la forme ni la couleur de la bouteille », souligne Oliver Sohler, directeur de la FNPEC.

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