’emblée, levons une ambigüté : GisO (pour « Gold IS Or ») n’est pas la première marque à se parer d’or et il existe déjà quelques références pailletées. Mais cette nouvelle marque se distingue à travers son ambition de se développer à grande échelle pour un prix de vente semblable aux grandes marques de Champagne (les références pailletées existantes visent des segments très haut de gamme). A découvrir sur le salon Bulles Expo à Paris (les 20 et 21 juin), elle est composée de six références dont l’assemblage est soit dominé par le chardonnay (à 90 %), soit du mauzac (à 90 %). Chaque référence a un profil bien déterminé soit organoleptique, soit parce qu’elle vise un marché précis comme celui de la nuit, le CHR ou la grande distribution. Toutes reprennent des codes du luxe avec un marketing associé utilisant soit l’image de villes telles que Paris ou Monaco, soit l’image du sport. « Nous avons tissé des partenariats avec des compétitions pour associer le nom de la marque avec un esprit sportif » ajoute, Henri Perilhou à l’initiative de la création de cette marque. Le mot « brut » est aussi un élément fédérateur du marketing de la gamme, permettant l’évocation de l’univers de l’élite des vins effervescents sans toutefois le nommer. Ce marketing vise un objectif qui Henri Perilhou ne cache pas : se positionner en alternative aux grandes marques champenoises.
Côté production, les raisins sont produits en altitude dans la Haute Vallée de l’Aude, en pleine appellation Limoux, sur le domaine de René Salasar dont Bonfils est désormais l’actionnaire majoritaire. Le vin, en catégorie vin sans indication géographique, est élaboré en dehors de la zone d’appellation pour toutes les opérations de dégorgeage jusqu’à l’embouteillage et l’étiquetage. Tout est fait pour préserver la qualité des raisins et des vins afin d’obtenir une qualité « qui n’a rien à envier aux grands effervescents, avec des bulles fines et élégantes » assure Henri Perilhou. Les paillettes sont ajoutées avec la liqueur de dégorgeage. « Une bouteille contient environ 2000 paillettes de 1 millimètre » précise Henri Perilhou.
La marque entre désormais en phase de commercialisation avec des contrats commerciaux déjà signés en Amérique du Sud et au Mexique. C’est Valor Vigne (présidée par Marc Sourice et également directeur général de la Maison Salasar) qui est chargée de la commercialisation. Environ 150 000 bouteilles seront distribuées cette année, prévoit Henri Perilhou. Et ce n’est qu’un début pour GisO.